Les quelque 200 participants à l’école d’été du Québec et au camp régional pour les jeunes de l’Institut bahá’í du Québec ont eu la grande joie de se retrouver au Camp Papillon, à St-Alphonse-Rodriguez dans Lanaudière, du 14 au 18 août. Les échanges entre les jeunes et les moins jeunes ont donné lieu à des moments de grande émotion et c’est un des aspects de l’école d’été qui semble avoir été le plus apprécié.
« C’est génial d’avoir autant de liens avec les jeunes », explique une des organisatrices de l’école d’été, « Nous avons longtemps eu l’objectif de favoriser les échanges entre les générations : cette année, nous avons réussi! » Pour ce faire, le comité organisateur de l’école d’été et l’Institut bahá’í du Québec ont collaboré étroitement à la planification des activités et une grande partie du programme de l’école d’été a été consacré aux jeunes qui sont venus présenter leur travail et leurs idées à tout le monde, en plus de participer aux consultations sur différents sujets.
Comme le mentionnait Élizabeth Wright, membre de l’Assemblée spirituelle nationale, dans son allocution de clôture, l’école d’été fait partie intégrante d’un mouvement dynamique en cours dans le monde entier. Elle faisait remarquer que l’élan d’enthousiasme envers les jeunes observé à l’école d’été était le même que celui qui existait plus tôt cette année aux Congrès international et national et, bien sûr, aux conférences de jeunes qui se poursuivent partout dans le monde jusqu’en octobre. La tenue de ces 114 conférences de jeunes, convoquées par la Maison universelle de justice, fait partie d’un processus cohérent de croissance qui englobe toutes les communautés.
La Maison universelle de justice indiquait, dans son message du 8 février 2013 : « À chaque génération de jeunes croyants, l’occasion est donnée de faire une contribution, unique à cette époque de leur vie, au destin de l’humanité. Pour la génération actuelle, le moment est venu de réfléchir, de s’engager, de se cuirasser pour une vie de service dont découleront des bénédictions en abondance. » Un rôle très important est assigné aux jeunes, mais les bahá’ís et leurs amis de tous âges sont engagés dans le même processus de construction communautaire. Par ailleurs, la communauté a aussi son rôle à jouer pour aider les jeunes à remplir leurs objectifs et le programme de l’école d’été était dédié à ce thème : « Tous ensemble en soutien aux jeunes générations ».
Un des participants, originaire de la Guinée équatoriale et installé à Montréal depuis quelques mois, a été frappé par « l’intégration des jeunes dans un esprit d’unité, fixé sur la vision présentée par la Maison universelle de justice. » Il a ajouté : « Chaque institution, dans son champ d’action, favorise la construction communautaire et c’est très enrichissant d’échanger sur les expériences vécues dans les différentes régions de la province. J’ai grandement apprécié l’énergie galvanisante des jeunes qui a vraiment enrichi l’école d’été. »
Les jeunes, qui étaient arrivés au camp Papillon quatre jours avant le début de l’école d’été, ont beaucoup insisté sur la création d’amitiés sincères lors du camp. Un des animateurs a remarqué que les véritables amitiés qui s’y sont développées ont contribué à la création d’une ambiance de respect et de joie. Ce jeune de la région de Sherbrooke était très heureux de pouvoir acquérir de l’expérience en tant qu’animateur d’un groupe au camp régional de l’Institut bahá’í du Québec. Il dit avoir beaucoup appris : « Nous devons vraiment faire appel à nos qualités, comme la patience. Il faut lâcher prise et garder sa confiance. Une des grandes qualités qu’il nous faut avoir est la flexibilité. On a beau avoir un plan d’action, il doit constamment changer. »
Plusieurs jeunes étaient également présents pour animer des classes pour les enfants, un aspect essentiel de l’école d’été qui permet aux tout-petits de développer, eux aussi, des liens d’amitié. Une maman de Victoriaville faisait remarquer qu’une des raisons principales pour laquelle elle était venue à l’école d’été était que son « garçon de huit ans participe aux classes et rencontre d’autres enfants qui doivent faire des choix semblables et qui ont les mêmes valeurs. » Elle ajoutait que l’école d’été était aussi un endroit où elle venait « chercher des outils pour mieux animer des classes d’enfants à la maison, en plus d’être un beau moment pour réfléchir à notre spiritualité et à nos objectifs devie. »
Une touche artistique a été donnée à l’approfondissement des connaissances, entre autres lors de présentations théâtrales préparées par plusieurs petits groupes de différentes régions du Québec. Deux après-midi ont été consacrés à ces « randonnées théâtrales » au cours desquelles les participants se sont déplacés en petits groupes d’un lieu à l’autre pour assister aux différentes présentations. Des sujets divers ont été abordés, comme des histoires sur la vie d’Abdu’l-Bahá, l’origine de la Tablette à Ahmad, le sacrifice de Mirza Mihdí, ou encore la vie de Mona Mahmudnizhad, une jeune bahá’íe iranienne qui a été martyrisée en 1983.
Les jeunes et les moins jeunes ont également pu profiter de la plage du Camp Papillon, au bord d’un lac, et de ses nombreuses activités de plein air, comme le kayak, les tours de canot, de pédalo, de plate-forme flottante, l’escalade et le tir à l’arc.
Tous ceux qui ont participé à l’école d’été ont eu l’occasion de vivre une expérience inspirée par ces propos de Shoghi Effendi, adressés en 1938 aux jeunes de l’École bahá’íe Louhelen : « C’est seulement au moyen d’un tel agencement harmonieux de ces trois éléments [dévotions, étude et récréation] que l’institution de l’école d’été donnera un maximum de résultats bénéfiques et accomplira sa véritable fonction d’approfondir la connaissance, de stimuler l’enthousiasme et de développer l’esprit d’amitié parmi les amis de chaque communauté bahá’íe. » S’adressant aux participants de l’école d’été, Élizabeth Wright a souligné que : « L’école d’été, c’est un aspect important de la vie bahá’íe ».