Le 23 mai, au Canada et dans le monde entier, les communautés bahá’íes célébreront un jour saint qui commémore ce que les bahá’ís appellent « la déclaration du Báb ».
La Déclaration du Báb est ce jour de 1844, il y a 170 ans, où Siyyid ‘Ali-Muhammad, connu par les bahá’ís comme « le Báb », rencontra un jeune homme du nom de Mulla Husayn dans la ville de Chiraz, en Iran. Au cours de leur entretien, le Báb révéla à Mulla Husayn qu’il était le Promis annoncé à la fois dans les Écrits saints islamiques et bibliques. Bien que la conversation n’ait duré qu’une seule nuit, la déclaration est commémorée comme l’inauguration d’une ère nouvelle pour l’humanité.
Le Báb, un titre qui signifie “la Porte”, est considéré comme le héraut de la foi bahá’íe. Bien que son ministère fût relativement bref, le message du Báb eut une grande influence sur le peuple d’Iran. Au cours de son ministère, le nombre de ses disciples augmenta rapidement en Perse et atteignit approximativement les 100 000 au moment de sa mort. Comme toute nouvelle religion rencontre de l’opposition, environ 10 000 à 20 000 de ses disciples furent tués, en conséquence du fanatisme religieux fomenté par le clergé de l’époque. Le Báb lui-même fut mis à mort en 1850, par ordre du gouvernement persan.
Malgré les troubles qui suivirent immédiatement la déclaration du Báb, sa proclamation attendue depuis si longtemps eut un effet durable sur les cœurs et les esprits des gens. Il prépara ses disciples à embrasser l’aube d’un nouveau jour pour l’humanité, caractérisé par une société mondiale bâtie sur des principes de justice et d’unité, et à travailler à sa réalisation.
Au cœur de ses enseignements était la mention d’un autre messager de Dieu, Bahá’u’lláh — un titre qui signifie « la Gloire de Dieu » — qui a été le prophète fondateur de la foi bahá’íe. En exhortant ses disciples à se débarrasser de tous préjugés et vices, il les rendit capables d’accepter les enseignements révolutionnaires pour l’époque de Bahá’u’lláh, comme l’égalité des femmes et des hommes, l’harmonie de la science et de la religion, et l’ultime élimination des extrêmes de richesses et de pauvreté.
Aujourd’hui, les restes sacrés du Báb reposent sur le mont Carmel à Haïfa, en Israël, au cœur du centre spirituel et administratif de la foi bahá’íe. Son mausolée, et les jardins soigneusement entretenus qui l’entourent, ont été inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO et sont ouverts à tous comme lieu de prière et de méditation.
Comme les bahá’ís du monde entier, les bahá’ís du Canada, célébreront la brève, mais spectaculaire révélation du Báb, marquant le début d’une ère nouvelle pour l’humanité. Le style et la nature des commémorations refléteront la culture des communautés locales. La vaste répartition géographique des cinq millions environ de bahá’ís partout dans le monde fait de cette célébration une merveilleuse manifestation de la diversité de l’humanité.