Les autorités iraniennes ont annoncé que la prochaine audience du procès des dirigeants bahá’ís en Iran aurait lieu le 7 février. Partout dans le monde, les accusations portées contre eux ont été dénoncées par des gouvernements et les organisations de défense des droits de la personne. Le procès reflète les efforts qui ont été entrepris pour faire le procès de toute une population religieuse, simplement parce que ses croyances diffèrent de celles des gens qui sont au pouvoir.
Les bahá’ís du Canada espèrent que les pressions exercées partout dans le monde se poursuivront pour faire comprendre clairement au gouvernement iranien qu’il aura à rendre compte de ses actions injustes. Au Canada, les médias et le gouvernement ont ajouté leur voix à la clameur de protestations sur la scène internationale.
Le gouvernement canadien, sous les conservateurs aussi bien que sous les libéraux, a joué un rôle de premier plan aux Nations Unies et s’est assuré ces six dernières années que cette organisation mondiale la plus représentative adopte une résolution énergique à son Assemblée générale. Pendant les vingt-cinq dernières années, d’autres organisations des Nations Unies œuvrant pour la défense des droits de la personne ont adopté de semblables résolutions. Ces résolutions ont condamné l’Iran pour un grand nombre de violations des droits fondamentaux et ont vigoureusement dénoncé le traitement fait aux bahá’ís, la minorité religieuse la plus nombreuse de ce pays.
En mars 2009, le Parlement canadien a condamné à l’unanimité la persécution des bahá’ís et a demandé la libération de leurs dirigeants détenus injustement. Le ministre canadien des Affaires étrangères a aussi dénoncé l’emprisonnement prolongé des bahá’ís. Sa dernière déclaration date du 8 janvier dernier.
Les médias canadiens se sont ont aussi saisis de cette question. Le 11 janvier, le Globe and Mail a publié une analyse du professeur Howard Adelman, un spécialiste renommé des droits de la personne. Le site Web de la CBC a publié le 13 janvier un article de Brian Stewart, un des journalistes spécialisé en affaires étrangères les plus chevronnés du pays. Et une entrevue avec Nika Khanjani, la nièce d’un des prisonniers iraniens, à été diffusée le 14 janvier à l’émission de radio As It Happens de la CBC. Plusieurs articles de journaux ont également été publiés partout au pays.
La Communauté internationale bahá’íe a aujourd’hui publié la déclaration suivante :
Date fixée pour la prochaine audience dans le procès des sept responsables bahá’ís
GENEVE – La Communauté internationale bahá’íe a appris aujourd’hui que les autorités iraniennes ont signifié aux avocats des sept responsables bahá’ís emprisonnés que la prochaine audience de leur procès se tiendrait le 7 février prochain.
Lors de la première audience le 12 janvier dernier à Téhéran, l’acte d’accusation a été lu aux sept prévenus qui ont catégoriquement démenti les accusations portées contre eux.
Selon Diane Ala’i de la Communauté internationale bahá’íe « Même si nous disposons de peu d’informations relatives à ce qui s’est passé dans la salle d’audience, nous pouvons maintenant dire avec certitude que les sept bahá’ís innocents se sont levé et ont fermement rejeté toutes les accusations retenues contre eux ».
« Nous pouvons également dire, qu’au vu de la mobilisation internationale lors de la première audience du procès, le monde surveille attentivement cette procédure et le gouvernement iranien sera tenu responsable de toute injustice », ajoute-t-elle.
Les accusations portées contre les sept bahá’ís, selon des communiqués des médias étatiques, sont: espionnage, « activités de propagande contre l’ordre islamique », « établissement d’une administration illégale », coopération avec Israël, transmission de documents secrets à l’étranger, agissements contre la sécurité du pays et « corruption sur terre ».
Les sept accusés sont Mme Fariba Kamalabadi, MM. Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mme Mahvash Sabet, MM. Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm.
Tous à l’exception d’une furent arrêtés le 14 mai 2008 à leur domicile à Téhéran. Mme Sabet fut arrêtée le 5 mars 2008 à Mashad. Ils sont depuis détenus dans la prison Evin à Téhéran, ayant passé leur première année en prison sans que la moindre charge ne leur ait été notifiée et sans accès à leurs avocats.
Le texte en haut est paru sur le site Web du Baha’i World News Service.