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De jeunes adultes se rencontrent pour discuter d’une politique nationale sur la jeunesse pour le Canada

De jeunes adultes se rencontrent pour discuter d’une politique nationale sur la jeunesse pour le Canada

Le 28 avril, un petit groupe de jeunes s’est réuni au Centre bahá’í de Toronto pour participer à une consultation organisée par le gouvernement fédéral, visant à concevoir une politique nationale sur la jeunesse. Le processus, qui est ouvert à toutes les régions du pays, encourage les jeunes à dialoguer avec leurs contemporains pour générer des idées qui pourraient éclairer les efforts du gouvernement fédéral.

L’organisation de ces efforts est appuyée par un site Web, à l’adresse https://jeunesenaction.ca. Les jeunes peuvent y publier leurs réflexions et des rapports de leurs groupes de discussion, et ils peuvent s’y renseigner sur les aspects de la politique.

« Depuis un certain temps la communauté bahá’íe apprend beaucoup sur le rôle de la jeunesse dans la transformation sociale, et [cette conférence] nous donne l’occasion de réfléchir à cette expérience, et de faire ressortir les idées qui sont pertinentes à une conversation nationale au sujet de la jeunesse au Canada », expliquait Ashraf Rushdy, chargé de projets au Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada. Le processus consultatif communiquera les résultats de la conférence au gouvernement fédéral.

Un groupe hétérogène de jeunes a pris part à la réunion, qui se déroulait au Centre bahá’í de Toronto. La discussion a d’abord porté sur un document de réflexion qui avait été préparé par le Bureau des affaires publiques, sur le thème de la participation des jeunes aux processus de prise de décision. Le document affirme que pour que les jeunes puissent participer efficacement au processus de prise de décisions il est nécessaire qu’on les aide de diverses façons à développer leurs capacités.

Les jeunes qui ont pris part à la conférence, dont plusieurs venaient de terminer leurs derniers examens, ont discuté avec enthousiasme de la nature de leur éducation formelle, du service communautaire, et étaient heureux d’avoir l’occasion de réfléchir aux possibilités qu’ils voyaient de prendre de l’expérience dans un domaine particulier ou dans une occupation.

Jian Roushani, un participant qui est en dernière année du secondaire, a souligné qu’on dit souvent aux jeunes du secondaire qu’ils doivent offrir des heures de service communautaire pour obtenir leur diplôme. « On nous nous explique rien sur le service, et quand on nous informe de cette exigence, elle ne nous est présentée que comme une autre chose qu’il faut faire pour trouver du travail. J’ai vu des gens démissionner quand les choses deviennent difficiles, parce qu’ils ne sont pas suffisamment engagés envers le projet de service en question. »

« En fait, presque tout ce qui concerne notre éducation, nous est présenté comme faisant partie de ce qu’il faut faire pour trouver du travail », explique Hessam Wafaie, un étudiant de première année en droit à l’Université de Toronto. « Si tout ce qu’on nous dit pendant 13 ou 14 ans est de faire concurrence aux autres pour trouver un bon emploi, l’idée de servir les autres devient une chose qui n’a aucun sens. Je crois que nous devons changer ce que nous considérons comme le but de l’éducation, dès le plus jeune âge, si nous voulons que les choses changent pour les jeunes. »

Maya Wong, une étudiante de premier cycle en philosophie à l’Université de Toronto, a dit que les jeunes devaient se servir des ressources auxquelles ils ont accès pour aider les autres. « Si nous avons accès à l’éducation, si nous avons du temps, de l’argent et un logis, nous devons nous servir de ces ressources, de ces privilèges pour aider d’autres personnes. C’est le meilleur moyen de réagir quand on est avantagés dans une société. »

Le groupe a eu une discussion animée de trois heures et semblait heureux d’avoir l’occasion de discuter de ces questions entre jeunes qui se trouvent à diverses étapes de leur éducation. « Je crois que la conférence a été très réussie », a affirmé M. Rushdy. « Parfois, nous ne faisons que répéter ce que la société nous dit. J’étais très heureux que notre conversation jette un nouveau regard sur ces questions et que nous nous soyons efforcés de dépasser les affirmations matérialistes communes sur les besoins des jeunes.

Quand nous lui avons demandé quelle allait être l’étape suivante, M. Rushdy a dit qu’il aimerait aider les jeunes à organiser des rencontres semblables partout au Canada, particulièrement pour explorer d’autres questions importantes comme la réconciliation, la citoyenneté et le rôle de la religion dans la société.