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De nouveaux documents de réflexion ont été préparés au sujet de l’inclusion et de la réconciliation

De nouveaux documents de réflexion ont été préparés au sujet de l’inclusion et de la réconciliation

Deux nouveaux documents ont été publiés sur le site Web de la communauté bahá’íe du Canada. Chacun porte sur un sujet qui est pertinent au progrès social du pays. Le premier texte porte sur la citoyenneté et l’inclusion, et le second porte sur la poursuite de la conversation sur la réconciliation entre autochtones et non-autochtones.

Ces documents font partie d’un ensemble croissant de documents de réflexion qui contribuent au discours public en puisant dans les concepts des enseignements bahá’ís et dans l’expérience de la communauté bahá’íe à les appliquer. Nous ne considérons pas ces documents comme des exposés de positions ou des déclarations officielles. Ils forment plutôt une série de réflexions et de commentaires que nous désirons contribuer à l’avancement du discours public.

Le premier document porte sur la citoyenneté et l’inclusion. Il fait remarquer que la diversité croissante qui existe au Canada a engendré une conversation sur les actions qui créeront une société plus inclusive : « Un Canada plus inclusif représente un effort innovant permettant d’apprendre comment la coopération, la réciprocité et l’entraide au sein d’une communauté humaine de plus en plus diverse, peuvent être bénéfiques à tous. […] [Le] processus favorisant l’inclusion, tel que nous le concevons, est lié à l’élargissement de la base de la société en réponse à un monde en constante évolution. »

Le texte continue en considérant divers aspects du défi que pose la promotion de l’inclusion, en commençant à l’échelon des individus. Il explore la question : « Comment apprendre à accorder notre gamme complexe de caractéristiques identitaires avec celles des gens que nous côtoyons au travail et avec qui nous vivons chaque jour? » Les gens bénéficient des liens qu’ils ont avec divers groupes, qu’ils soient basés sur la race, le sexe, la culture, la classe, la nationalité la religion ou le métier. Nous avons pourtant une identité commune en tant qu’êtres humains. Le texte affirme que cette identité « est liée à la prise de conscience de notre réalité spirituelle — l’âme — qui est essentiellement noble, et qui mérite le respect et la dignité. » Quand une personne en rencontre d’autres, dont les liens d’identité diffèrent des siens, elle doit développer des attitudes et des pratiques qui reflètent cette unicité fondamentale.

Le texte considère ensuite les moyens par lesquels une communauté développe les pratiques et les institutions qui favorisent l’inclusion. Il se poursuit avec une réflexion sur l’histoire du multiculturalisme au Canada, sur la difficulté de réconcilier les éléments de la diversité religieuse et laïque et sur le besoin de surmonter les effets polarisant des débats contradictoires.

La conclusion inclut le commentaire suivant :

Au cœur des enseignements bahá’ís et de l’expérience de notre communauté se trouve le concept de l’unicité de l’humanité — selon lequel, malgré notre grande diversité, nous faisons partie de la même famille humaine et nous devons apprendre à vivre ensemble en étant pleinement conscients de notre interdépendance. C’est un concept qui existe depuis longtemps au Canada. Plusieurs traditions de la pensée constitutionnelle autochtone se réfèrent à un ordre social conçu pour le bien-être de toute notre famille, les membres de la famille humaine avec qui nous partageons la terre. Comment, en fait, pouvons-nous devenir plus conscients de cette conception de notre société dans notre relation avec les nouveaux arrivants et les étrangers?

Le second document explore les moyens à prendre pour faire avancer la conversation sur la réconciliation au Canada. Il fait remarquer que selon le dernier rapport de la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats indiens du Canada, la réconciliation « consiste à établir et à maintenir une relation de respect réciproque entre les peuples autochtones et non autochtones dans ce pays. » Le document constate que la tâche de faire avancer cette relation est complexe puisqu’elle inclut des changements politiques, juridiques et économiques, mais il accorde une attention particulière au besoin de changer notre discours public au sujet de la réconciliation.

Le document affirme que : « Ce sont les Autochtones et les organisations autochtones qui ouvrent la voie, mais le reste de la population devra changer son langage et sa mentalité. […] Une réconciliation véritable et durable ne peut pas être obtenue par une approche unidimensionnelle, ou en s’appuyant exclusivement sur des projets gouvernementaux. Nous participons tous à un apprentissage social et collectif au sujet de la réconciliation. »

Un aspect de ce défi est le rôle que joue l’éducation, c’est-à-dire comment les enfants les jeunes et les adultes apprennent sur l’histoire, sur les cultures et sur les modes de vie qui existent au Canada. Un autre aspect est celui du processus d’apprentissage et de la conversation entre autochtones et non-autochtones.

Nous devons reconnaître la valeur des conversations et des qualités qui engendrent des conversations productives qui peuvent avancer. Ces qualités incluent celles qui permettent de discuter les questions à fond, d’être d’une écoute attentive, de réfléchir avant de parler, de parler aussi longtemps qu’il est nécessaire pour être compris, mais à condition que le but soit de trouver un terrain d’entente. C’est une éthique de la conversation qui est promue par de nombreuses cultures autochtones et qui mérite de recevoir une plus grande attention de la part de l’ensemble de la société canadienne.

Enfin, le document inclut une réflexion sur une certaine conception du changement social et sur le fait qu’il est important de considérer la réconciliation comme un processus spirituel. La réconciliation fait partie du processus de prise de conscience de l’unicité de l’humanité dans toutes les dimensions de la vie. « La réconciliation exige que nos rapports avec les autres soient empreints d’un amour désintéressé, que nous surmontions les malentendus par un dialogue respectueux et patient et que nous nous servions des différences culturelles comme une occasion pour apprendre les uns des autres. »

Comme Bahá’u’lláh l’a écrit : « Fermez les yeux à l’aliénation, puis fixez votre regard sur l’unité. » Nous ne devrions pas nous contenter « des paroles amicales », mais que [notre] cœur soit embrasé par une affectueuse bonté envers tous ceux qui peuvent croiser [notre] chemin. »

Ces textes de réflexion sont écrits et publiés pour appuyer le travail du Bureau des affaires extérieures de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada. Vous pouvez nous communiquer vos réflexions au sujet de ces documents en écrivant à l’adresse : externalaffairs@cdnbnc.org.