Le 16 juin, le sénateur Roméo Dallaire a fait au Sénat canadien la déclaration suivante au sujet de la persécution des bahá’ís en Iran.
Le sénateur Dallaire, humanitaire respecté et ancien général canadien, était commandant de la Force MINUAR au Rwanda, où il a tenté de mettre fin au génocide en 1993-1994. Il a raconté cette expérience dans son livre J’ai serré la main du diable, un ouvrage sur lequel un documentaire du même nom a été basé et qui s’est mérité le prix du public au festival du film Sundance en 2004. Le sénateur Dallaire est présentement attaché supérieur de recherches à l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne, de l’Université Concordia.
LE TEXTE DE LA DÉCLARATION :
Honorables sénateurs, je prends la parole pour attirer votre attention sur la situation extrêmement difficile que vit la communauté baha’ie d’Iran. Cette dernière, qui compte quelque 300 000 membres, est la plus importante minorité religieuse non musulmane d’Iran.
Les sénateurs savent peut-être que le gouvernement de l’Iran, toujours très méfiant à l’égard des minorités religieuses, persécute systématiquement les dirigeants de la communauté baha’ie, en violation des lois iraniennes et internationales. Sept membres du groupe qui coordonnait les affaires sociales et spirituelles de cette communauté en Iran sont emprisonnés depuis deux ans, sur la base d’accusations inventées de toutes pièces. Leur procès, qui a eu lieu samedi dernier…[texte intégral]