M. Andrew Bennett, l’ambassadeur canadien pour la liberté de religion, a prononcé une allocution lors du cinquième déjeuner annuel interconfessionnel de tous les partis, qui a eu lieu le mardi 5 novembre. Le restaurant du Parlement était bondé de parlementaires, d’ambassadeurs étrangers, de représentants de collectivités confessionnelles du Canada et d’organisations interconfessionnelles, et d’universitaires.
Le député Mark Adler, qui a agi comme hôte en compagnie de la coprésidente du Groupe multipartite d’amitié interconfessionnelle (GMAI), Nathalie Thirlwall, de la communauté bahá’íe, avait invité sept bahá’ís au nom du GMAI.
Durant son introduction, pour illustrer l’importance de la liberté de religion et de croyance, et de l’harmonie interconfessionnelle, M. Adler a décrit les effets de l’holocauste sur les familles de survivants, dont la sienne.
L’ambassadeur Bennett a également abordé ce thème ainsi que les quatre valeurs fondamentales du Bureau de la liberté de religion et du gouvernement, soit la démocratie, la liberté, les droits de la personne et la primauté du droit. Il a souligné qu’il avait été important de placer le Bureau au sein du ministère des Affaires étrangères, pour lui permettre de contribuer à la politique étrangère du Canada, sachant que la majorité de la population mondiale croit en Dieu et pratique une religion.
Il a aussi parlé d’une recrudescence de la répression religieuse observée dans de nombreux pays, citant une recherche du Pew Forum [en anglais] qui indique qu’un pays sur trois discrimine ou persécute au moins une collectivité confessionnelle. Par conséquent, le pourcentage des êtres humains qui vivent maintenant dans un pays où la liberté de religion est limitée est passé de 70 à 75% de la population mondiale.
L’ambassadeur Bennett a indiqué que son bureau portait un intérêt particulier à entre quinze et vingt pays, divisés en trois catégories : ceux qui ont une ferme orientation athée, ceux qui ont un gouvernement islamique répressif; et ceux qui ont un régime nationaliste et autoritaire. Les trois premiers projets financés par le programme de partenariat de son Bureau sont centrés sur le Nigéria, l’Indonésie et les pays anciennement membres de l’Union soviétique.
En faisant le résumé de la situation actuelle en matière de persécution et d’oppression, l’ambassadeur a à plusieurs reprises mentionné la foi bahá’íe, souvent dans le contexte des situations les plus graves de violation des droits fondamentaux sur la base de croyances religieuses. Il a ajouté que la liberté de religion est un droit fondamental étroitement lié à un certain nombre d’autres droits fondamentaux, et qu’il est le premier à être mentionné dans la Charte canadienne des droits et libertés.
Le déjeuner a été suivi d’un atelier durant lequel on a demandé aux participants d’explorer les meilleures façons, selon leur expérience, de promouvoir la liberté de religion et d’encourager d’autres personnes à en faire autant.