Des communautés bahá’íes du Canada ont récemment célébré la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle. Cet événement annuel proclamé en octobre 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies a lieu pendant la première semaine de février.
Le but de cette semaine est « d’instaurer un dialogue entre les différentes croyances et religions pour améliorer l’entente mutuelle, l’harmonie et la coopération entre les êtres humains » de toutes les religions.
À Toronto, une chorale bahá’íe locale a chanté lors d’un souper « célébrant la culture interconfessionnelle » au cours duquel différents groupes religieux ont présenté des spectacles variés (musique, poésie, comédie et saynètes). Quelques jours plus tard, un bahá’í s’est joint à douze autres conférenciers de différentes confessions au Centre culturel japonais pour échanger sur leurs religions respectives et sur comment ils pourraient, ensemble, favoriser la coopération interconfessionnelle. Plus de 50 intrépides ont bravé une tempête de neige pour assister, avec grand intérêt, au programme d’une durée de trois heures.
À Surrey, en Colombie-Britannique, un conférencier bahá’í a participé, avec cinq autres panélistes de différentes religions, à un événement tenu à la Bibliothèque du centre-ville. L’événement a attiré deux fois plus de gens, tous de religions et de milieux différents, que n’en attendaient les organisateurs. Selon plusieurs participants, « ce fut une soirée agréable », pour laquelle différentes communautés religieuses ont fourni des rafraîchissements.
À Cornwall, en bordure du fleuve Saint-Laurent en Ontario, l’événement a été organisé par l’Association interconfessionnelle de cette ville et s’est déroulé à la Knox-St. Paul’s United Church. Environ 90 personnes d’origines diverses y ont pris part.
La soirée a débuté par des échanges conviviaux autour d’un repas préparé et offert par un membre de l’Association et sa famille. Par la suite, on a présenté une vidéo sur un projet de « Charte de la compassion » qui vise à « promouvoir l’esprit de la règle d’or et son application ». Trois questions ont ensuite été explorées en atelier afin d’aider les participants à analyser les origines des conflits interreligieux et à les éliminer. 1) La vidéo vous a-t-elle appris quelque chose qui vous a étonné?2) Certaines croyances ou pratiques liées à d’autres groupes religieux vous mettent-elles mal à l’aise? 3) Avez-vous la moindre idée d’où vous vient ce sentiment? Autrement dit, d’où tenez-vous vos informations, ou sur quoi fondez-vous vos présomptions?
Les 10 membres reconnus de l’Association interconfessionnelle de Cornwall sont d’origines juive, chrétienne, musulmane, bahá’íe ou n’ont aucune appartenance particulière, et ils possèdent presque tous une expérience considérable dans l’animation de petits groupes; d’autres membres associés appartiennent aux communautés hindoue et sikhe. L’Association suit un modèle de fonctionnement qui intègre les valeurs d’unité, de respect et d’action communautaire qu’elle cherche à promouvoir dans l’ensemble de la communauté.
Le révérend Donald Wachenschwanz, ministre de l’église où a eu lieu l’événement, a déclaré que la rencontre avait été « fantastique », et que plusieurs participants, aspirant à voir les diverses communautés religieuses en apparence antagonistes se rassembler dans l’harmonie et l’amitié, avaient insisté pour que de tels événements se tiennent à Cornwall tous les trois mois.