Environ 40 jeunes gens de 18 à 35 ans se sont réunis le mercredi 11 septembre à l’Université de la Colombie-Britannique pour discuter de « l’esprit du changement social ». La soirée avait pour but d’examiner les liens entre la spiritualité et l’action sociale. Le rabbin Robert Daum, directeur du centre interreligieux Iona Pacific, a souhaité la bienvenue à tous au nom de l’Université.
La rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une série d’événements qui auront lieu dans tout le pays au cours de l’année. Cette série d’événements est présentée conjointement par le Couchiching Institute for Public Affairs et la Fondation Inspirit, avec le soutien de la Communauté bahá’íe du Canada. Son objectif est de promouvoir une réflexion sur les façons dont l’engagement spirituel, moral et éthique des jeunes contribue à une action sociale positive qui favorise l’unité et non la division. Le but ultime de ce projet est d’entamer et de poursuivre un discours sur le rôle des jeunes dans la société.
La soirée a débuté par un souper agréable sur une terrasse d’où l’on pouvait voir le coucher du soleil sur Burrard Inlet et les traversiers de la région de la « Sunshine Coast » arriver et repartir. Les participants venaient de différentes origines culturelles et religieuses, catholiques et protestants, musulmans, juifs, bouddhistes, bahá’ís, et agnostiques. Ils ont tous exprimé leur gratitude d’avoir été invité dans un espace social où des personnes partageant des idées semblables pouvaient se réunir pour converser.
Le groupe, réuni en grand cercle, s’est posé des questions sur les liens entre la croyance, la spiritualité et l’engagement social. Comment la société perçoit-elle les jeunes d’aujourd’hui? Comment les jeunes voient-ils leur propre génération? Comment se forment les croyances et quelles actions en découlent? Comment des gens qui partagent ou non des croyances similaires peuvent-ils travailler ensemble pour promouvoir l’amélioration de la société? Comment les jeunes qui se définissent comme étant religieux fonctionnent-ils dans une société laïque et comment les individus et les communautés peuvent-ils vivre des vies de plus en plus cohérentes?
Les jeunes présents ont offert des réponses variées à des questions similaires et ils ont trouvé la soirée enrichissante et stimulante. Plusieurs se sont montrés préoccupés pour leurs amis et camarades qui semblent souvent avoir une attitude complaisante ou être empêtrés dans des soucis matériels. D’autres se sentaient coincés entre les générations passées, qui les incitent à poursuivre les traditions, et les générations futures, qui devront vivre dans le monde que les jeunes d’aujourd’hui sont en train de construire. Les échanges ont mené à une discussion sur l’identité personnelle, puisque la période de la jeunesse, qui est excitante, mais qui peut aussi être source de confusion, trace le chemin vers la vie adulte. Chaque individu doit se pencher sur ces questions d’identité et de spiritualité, et si les gens sont en général à l’aise d’aborder ces questions avec leurs frères et sœurs, leurs parents ou leurs amis proches, les participants avaient le sentiment qu’il était difficile d’avoir des conversations significatives dans un cadre public, dans la communauté ou dans un cadre institutionnel.
Le groupe en est arrivé à plusieurs conclusions : l’importance d’accompagner et d’éduquer les plus jeunes que soi-même (en gardant à l’esprit l’impact que différents modèles et parents ont eu sur les normes morales , le mode vie et les choix des participants eux-mêmes) ; le besoin de chercher la vérité et de garder espoir ; et l’importance primordiale des échanges qui permettent aux gens les plus divers de s’unir autour d’intérêts communs pour faire avancer la société ensemble. Finalement, le groupe a réalisé que bien que les jeunes soient particulièrement ouverts aux idées nouvelles, seulement une minorité d’entre eux travaille activement pour contribuer au changement social. Toutefois, plusieurs participants ont pu identifier dans leurs communautés et parmi leurs connaissances des individus qui semblaient avoir soif de quelque chose de plus significatif, ce qu’une personne a appelé l’amour de Dieu, et qui démontraient une ouverture à l’idée que la transformation sociale était non seulement possible, mais inévitable. Pour y arriver, le soutien et l’encouragement mutuels sont essentiels.
La soirée, plaisante s’est déroulée à un bon rythme et dans un esprit de camaraderie et de respect pour les opinions d’autrui et pour d’autres points de vue. Le groupe en est arrivé à une plus grande entente commune dans l’heure et demie allouée pour la discussion.
Lors du mot de la fin, la présidente de la Fondation Inspirit, Andrea Nemtin, une des organisatrices du projet, a dit que, selon elle, les jeunes sont sous-estimés. Elle a parlé des mots inspirants quant à l’avenir du philosophe canadien Marshall McLuhan, qui a dit que de cette ère numérique naîtrait une classe spirituelle holistique qui se battrait pour la justice, la liberté et l’égalité dans le village global.
Pour plus d’information sur la série d’événements « Esprit du changement social » (Spirit of Social Change), veuillez cliquer ici (en anglais seulement).