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Des jeunes se réunissent pour réfléchir au rôle de la religion dans la société canadienne

Des jeunes se réunissent pour réfléchir au rôle de la religion dans la société canadienne

Du 28 au 30 juin, cinq bahá’ís se sont joints à 75 jeunes, réunis à Ottawa pour discuter du rôle de la religion dans la vie des Canadiens, de l’importance de la liberté de confession et de la vraie nature du pluralisme. Les participants à cette réunion venaient de tous les coins du pays et représentaient diverses confessions. À l’approche des célébrations marquant le 150e anniversaire, le Sommet de la génération du millénaire organisé par Faith in Canada 150 , avait pour but de stimuler la réflexion parmi les jeunes croyants, au sujet du rôle joué par la religion pour définir la société canadienne, du rôle qu’elle continue de jouer dans la vie de cette génération, et de la possibilité que la religion puisse contribuer abondamment et de façon particulière au bien commun.

Les représentants de la communauté bahá’íe ont été choisis parmi tous ceux qui avaient demandé de participer au Sommet. Leurs contributions ont pris diverses formes, incluant la participation au comité organisateur. Le sommet ainsi que l’ensemble du projet Faith in Canada 150 étaient organisés par Cardus, un groupe de réflexion canadien, en collaboration avec des particuliers et d’autres organisations, dont la Communauté bahá’íe du Canada.

La conférence s’est servie d’une série de questions visant à faire sortir la foi des limites de la vie privée pour sensibiliser la réflexion publique, au moyen d’un franc dialogue. Le programme comportait des discussions en petits groupes sur des questions comme « Comment la génération du millénaire vit-elle sa foi? », « La génération du millénaire a-t-elle une nouvelle compréhension de la distinction entre foi privée et foi publique? », « Comment répondre aux manifestions marginales de la foi, comme l’extrémisme, et à leur influence sur la place publique? », « Comment pouvons-nous confronter le laïcisme et le relativisme et la volonté des membres de notre société de jouir d’une autonomie absolue? »

Selon Eric Farr, un des représentants de la communauté bahá’íe : « L’importance que la conférence a accordée au dialogue nous a permis d’éviter de nous concentrer sur les différences existant entre les participants et, au contraire, de nous pencher sur les questions qui nous concernent tous. Les participants ont réfléchi en profondeur à des questions importantes ayant trait à ce que nous pouvons tous faire pour contribuer au bien public. »

Plusieurs délégués ont parlé en bien de l’atmosphère chaleureuse qui régnait au sommet, des excellentes conversations qui ont eu lieu, et des liens d’amitié qu’ils y ont créés. Laura Friedman, une des participantes qui a aussi servi au sein du comité organisateur a dit : « Pour moi, ce qui ressort de ce sommet est qu’il a donné lieu à un grand nombre de conversations authentiques, au cours desquelles les participants désiraient sincèrement communiquer leurs réflexions profondes et établir des liens d’amitié durables. »

Une autre question sur laquelle on a réfléchi durant toute la conférence et qui a fait l’objet de discussions est celle de la nature et du contenu de la participation au discours public. Les gens qui appartiennent aux diverses confessions peuvent aujourd’hui faire une contribution distinctive au discours public en présentant les concepts moraux et spirituels issus de leur tradition religieuse et en se servant du langage riche et convaincant de cette tradition. « De telles contributions pourront être davantage pertinentes si elles ne sont pas associées à des écoles de pensée étroites, définie comme progressiste ou conservatrice, que nous sommes habitués à voir définir le discours public de nos jours », ajoutait M. Farr.

Des allocutions encourageantes, prononcées par plusieurs membres du personnel et de la direction de Cardus ont conclu le sommet. Parmi elles, mentionnons celle de Hannah Marazzi, la principale organisatrice du sommet, et celle d’Andrew Bennett, chercheur principal de Cardus et ancien ambassadeur du Canada pour la liberté de religion. À la fin du sommet, Ujarak Apadoo, une jeune bahá’íe de Montréal a pu présenter quelques paroles inspirantes de ‘Abdu’l-Bahá. Elle a fait chanter aux délégués quelques vers qui encapsulent l’esprit et l’espoir du sommet : « Ô Seigneur Dieu, rends-nous semblables aux vagues de la mer, aux fleurs du jardin, unis et en accord par la grâce de ton amour. »