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Des parlementaires canadiens et des activistes demandent que l’Iran mette fin aux #discoursdehaine

Des parlementaires canadiens et des activistes demandent que l’Iran mette fin aux #discoursdehaine

Pendant deux heures, le 15 juillet, l’un des sujets les plus populaires sur Twitter au Canada a été la campagne visant à mettre fin à la propagande haineuse anti-bahá’íe en Iran. Pendant cette période, plus de 36 000 messages ont été diffusés sur les médias sociaux, touchant des centaines de milliers de personnes dans le monde entier. Le mot-clic #StopHatePropaganda [#discoursdehaine] a également été diffusé sur Twitter en Australie, en Inde et au Royaume-Uni.

Tout cela faisait partie d’une campagne visant à contrer la propagande haineuse anti-bahá’íe que le gouvernement iranien propage depuis des décennies. La Communauté internationale bahá’íe a documenté la prolifération de la propagande haineuse parrainée par l’État depuis de nombreuses années, et elle a récemment indiqué que cette « machine de la haine » avait « atteint de nouveaux niveaux […] à la fois sur le plan du perfectionnement et de l’échelle. »

Un site Web créé par le Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada s’est appuyé sur les données recueillies par la CIB pour constater que depuis 2017, plus de 33 000 pièces de contenu anti-bahá’í ont été publiées ou diffusées. Au cours des quatre premiers mois de 2021, on a constaté une augmentation de 44 % par rapport à l’année précédente.

« Le déploiement de la stratégie visant à diaboliser la communauté bahá’íe se reflète dans un réseau croissant et coordonné de centaines de sites Web, de comptes Instagram, de canaux Telegram et de salles Clubhouse », indique la CIB.

« L’histoire regorge de victimes de crimes graves incités par des discours de haine », a déclaré Diane Ala'i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève. « Nous nous inquiétons du fait que la diffusion croissante de la désinformation ciblant les bahá’ís puisse signaler une grave augmentation de la persécution exercée contre eux. »

Mark Freiman, expert en propagande haineuse et ancien procureur général adjoint de l’Ontario, a ajouté sa voix à la campagne : « La propagande haineuse diabolise et déshumanise ses cibles », a-t-il déclaré. « Lorsqu’elle est tolérée ou même autorisée par le gouvernement, elle transforme ses victimes en cibles de discrimination, d’abus et finalement de violence. »

Le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l’homme s’est joint à Action mondiale des parlementaires pour publier une déclaration soulignant l’inquiétude suscitée par la montée de la propagande anti-bahá’íe : « Nous demandons instamment à toutes les communautés et à tous les pays de conscience d’appeler à la fin des actes illégaux de haine et de préjudice perpétrés contre les bahá’ís par l’Iran », peut-on lire. Il a exhorté le gouvernement iranien à « mettre fin à sa persécution et à ses poursuites contre les pratiquants bahá’ís, ainsi qu’à sa campagne de diabolisation et de déshumanisation menée par les médias contrôlés par l’État. »

D’autres parlementaires canadiens, le député Ali Ehsassi, le député Kerry Diotte, la députée Cathay Wagantall et l’honorable Judy Sgro, députée, ont également rejoint la campagne, ainsi que les défenseurs des droits de l’homme David Anderson, l’honorable Irwin Cotler, Akaash Maharaj, Kyle Matthews et Kaveh Shahrooz.

Le CIJA, l’organisation de défense des intérêts des fédérations juives du Canada, a déclaré : « En tant que Juifs, nous comprenons les conséquences mortelles d’une répétition incessante de faussetés et de mythes contre une communauté entière. […] Cela doit cesser. Le Canada doit jouer un rôle en demandant à l’Iran de rendre compte des innombrables violations des droits de la personne qu’il commet en toute impunité contre les bahá’ís. »