Les bahá’ís du Canada se sont joints à des dizaines d’autres groupes confessionnels et à d’importants intervenants pour demander qu’on adopte de nouvelles approches pour aborder le problème du changement climatique. Il s’agit d’un des premiers projets de ce type à rassembler un si grand nombre de chefs religieux représentant une telle diversité pour s’exprimer d’une seule voix sur une question si importance pour la société.
Publié le 25 octobre dernier, l’Appel interreligieux canadien au leadership et à l’action pour la justice climatique déclare : « Nous […] reconnaissons unanimement qu’on pourrait réagir à la crise croissante du changement climatique au moyen de solutions inspirées des ressources morales et spirituelles des traditions religieuses du monde. »
La déclaration plaide en faveur d’une « transformation culturelle capable de conscientiser le public, en tout premier lieu, aux valeurs de la durabilité et à des pratiques plus responsables. »
Les 23 et 24 octobre derniers, des chefs religieux, des politiciens et des membres du public se sont rencontrés à Ottawa pour prendre part à une table ronde et à un dialogue national sur le changement climatique.
Répondant à l’Appel interreligieux canadien au leadership et à l’action pour la justice climatique, les participants ont discuté le fait que le changement climatique était un symptôme d’une crise spirituelle, les valeurs qui sont nécessaires à une économie durable, le défi que présente la justice climatique et les objectifs que devraient comporter les politiques que les dirigeants adopteront en vue des négociations sur le changement climatique qui auront bientôt lieu en Afrique du Sud.
Alors qu’elle prenait part à la table ronde des chefs religieux, Susanne Tamas, la directrice du Bureau des relations gouvernementales de la Communauté bahá’íe du Canada, a demandé aux autres participants de considérer le changement climatique comme un signe extérieur d’un déséquilibre entre nos écosystèmes spirituels et matériels.
« Sous-tendant la culture de consommation, se trouvent certains concepts portant sur la nature humaine, la justice et le pouvoir qui s’opposent aux enseignements des religions du monde », a-t-elle dit. « La religion peut aider à recadrer notre compréhension de la nature du défi que représente le changement climatique et les approches et méthodes dont nous nous servons pour l’aborder. »
Alicia Cundall, une jeune bahá’íe, a aussi participé à une table ronde où les participants ont exploré ce que les collectivités confessionnelles font pour promouvoir la justice climatique. Elle a dit que la justice climatique doit permettre d’inclure les voix qui ont été exclues – comme celles des enfants et des jeunes, dont tout particulièrement ceux qui habitent les pays les plus touchés par le changement climatique – dans les discussions sur les politiques. C’est un objectif qu’elle a cherché à réaliser en tant que partenaire à l’organisation du groupe de jeunes participant à la Commission du développement durable de l’ONU de 2008 à 2010.
Ces activités avaient été organisées par la Commission sur la justice et la paix du Conseil canadien des Églises, par l’intermédiaire d’un comité interconfessionnel collaboratif sur le climat.
Vous pouvez télécharger l’Appel interreligieux canadien au leadership et à l’action pour la justice climatique en cliquant ici.