Doris McLean, une membre de la communauté bahá’íe, où elle était aimée, et une « gardienne de la culture » de la Nation Carcross/Tagish, est décédée à 77 ans.
L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada a dit que Mme McLean était un « pilier de la communauté bahá’íe et de la population du Yukon », et qu’elle était « une forte et brillante lumière qui a éclairé les horizons boréaux ».
Elle a servi de 1988 à 1992 comme chef de la Nation Carcross/Tagish et a consacré une grande part de sa vie à la promotion de l’autonomie gouvernementale des autochtones et à la préservation de la langue taguish. L’Assemblée nationale se souvient de « son dévouement acharné au principe de l’unicité de l’humanité » qu’elle communiquait en tant « que conteuse enchanteresse » et par « sa défense inexorable des droits des autochtones et de la préservation de leurs langues ».
On se souvient d’elle comme d’une conteuse de talent. Elle a travaillé au maintien de la culture de sa communauté en transmettant aux générations plus jeunes, qui seraient en mesure de maintenir la tradition après elle, des histoires qui lui sont propres. « Mme McLean était plus qu’une inspiration. Elle était une chère amie. Elle était une dirigeante d’une très grande expérience », affirmait la chef régionale, Kluane Adamek, dans une déclaration de l’Assemblée des Premières Nations.
« Son dévouement et son engagement à partager sa culture, et ses histoires et à sensibiliser les gens aux questions qui ont une portée sur notre communauté, est louable et ils agiront comme un héritage pour le Yukon et ailleurs. »
Mme McLean était une membre active de la communauté bahá’íe du Yukon. Elle était avide de voyages et ce sont ses voyages qui lui ont fait connaître la foi bahá’íe et qui lui ont donné l’occasion d’enseigner la Foi dans d’autres régions de la planète au moyen de ses contes.
Dans son étude intitulée « A New Skin for an Old Drum: Changing Contexts of Yukon Aboriginal Baha’i Storytelling », Lynn Echevarria cite Mme McLean, qui disait :
« Je suis allée aux Philipines, à Hong Kong, au Japon, en Iran, en Europe, quatre fois à Haïfa, en Russie, en Finlande, en Slovénie et en Italie. Si ce n’est pour le fait que je suis bahá’íe, je ne serais jamais allée à tous ces endroits. Encore moins en tant qu’autochtone venue de Carcross, un village qui n’a, au maximum, que 250 habitants. »
Mme McLean a servi sa communauté comme membre de la communauté bahá’íe aussi bien que comme éducatrice culturelle. Elle a organisé dans les années 1970 la troupe de danse Skookum Jim/Keish Tlingit, et est devenue la première personne autochtone à servir comme Sergent d’Armes à l’Assemblée législative du Yukon.
Dans les mois qui ont précédé son décès, Mme McLean a continué à participer avec enthousiasme à la vie de la communauté, contribuant à l’esprit de célébration qui entourait le bicentenaire de la naissance de Bahá’ú’lláh, le prophète-fondateur de la foi bahá’íe, un bicentenaire qui a été célébré dans des localités partout au Canada et dans le monde.
« L’aînée McLean a consacré tellement de temps à servir sa famille, et tout son peuple dans le rôle important et essentiel de matriarche du clan », affirmait le chef national Perry Bellegarde dans une déclaration, par laquelle il offrait ses condoléances aux amis et à la famille de celle-ci. « On se souviendra d’elle pour ses nombreuses contributions à notre peuple, à sa nation et à la promotion d’Accords contemporains au Yukon, accords qui défendent les droits des premières nations. Nous offrons nos meilleurs vœux et nos prières à tous ceux qui la connaissaient.