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Élection des conseils régionaux bahá’ís partout au Canada

Élection des conseils régionaux bahá’ís partout au Canada

L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada a annoncé le résultat de l’élection annuelle des six conseils régionaux bahá’ís du Canada. Les conseils servent dans la région atlantique, le Québec, l’Ontario, la Saskatchewan et le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Ils fonctionnent à un échelon intermédiaire, entre ceux de l’Assemblée nationale et des assemblées spirituelles locales.

L’Assemblée spirituelle nationale est le conseil de direction national de la foi bahá’íe au Canada, une confession où il n’y a pas de clergé ou d’organisation ecclésiastique. La responsabilité principale des conseils régionaux bahá’ís est l’exécution du plan de cinq ans de la communauté mondiale bahá’íe, de 2016 à 2021. Ce plan porte sur le développement du caractère dévotionnel de la vie de la communauté bahá’íe, sur la multiplication des efforts pour fournir une éducation morale et spirituelle aux enfants et sur l’autonomisation morale des jeunes. Les activités de ces programmes sont ouvertes à tous, sans égard pour leur affiliation ou non-affiliation confessionnelle. Le Plan vise aussi à augmenter la participation à d’autres projets spirituels ou moraux qui ont pour but l’amélioration de la société et le perfectionnement personnel. Le plan de cinq ans qui a été défini par la Maison universelle de justice, le conseil mondial de la foi bahá’íe, fournit un cadre de référence pour la vie de la communauté bahá’íe dans le monde entier.

L’Assemblée spirituelle nationale confirme la composition des conseils régionaux bahá’ís après l’élection de leurs membres par les assemblées spirituelles locales. Celles-ci sont les conseils locaux de direction et ont formées dans 210 localités du pays. Des 1 872 membres d’assemblées locales, 1 526 ont voté durant cette élection, ce qui représente un taux de participation de plus de 80 %.

Les élections bahá’íes s’inscrivent dans un processus démocratique unique, en ce qu’il ne comporte aucune mise en nomination et aucune campagne électorale. Pour l’élection des conseils régionaux, les membres des assemblées locales écrivent simplement et confidentiellement sur un bulletin de vote le nom des personnes qui à leur avis sont le plus compétentes pour servir au sein du conseil de leur région. Les noms de ceux qui reçoivent le plus haut nombre de voix dans ce scrutin secret sont ensuite confirmés par l’Assemblée nationale, qui est chargée de superviser le processus électoral dans chaque région.

Chaque année, en avril, un processus électoral similaire a lieu partout dans la communauté bahá’íe. Dans les localités, tous les membres adultes peuvent participer à ce processus. Chaque électeur est appelé à inscrire le nom des neuf personnes qui sont, à son avis, les plus qualifiées pour servir les intérêts de la communauté, au sein de son conseil local. Le scrutin est absolument secret et il est interdit de discuter de son choix, contrairement à ce qui se fait ailleurs dans les campagnes électorales et les mises en candidature. En s’appuyant sur ce qu’ils savent des personnes de leur entourage et de leurs services pour le bénéfice de la collectivité, les électeurs sont appelés à écrire le nom des neuf personnes qui peuvent le mieux servir au conseil responsable de leur communauté locale bahá’íe. Ils sont appelés à examiner les qualités de ceux qui ont le mieux fait preuve de loyauté, de dévouement, d’expérience, de moralité, de sagesse, et qui ont un esprit bien formé, et à voter pour ceux qui ont les meilleures compétences pour guider et administrer leur communauté.

La forme des institutions bahá’íes a été définie dans les Écrits saints bahá’ís. Les principes qui définissent ces institutions démocratiques, qui remplacent tout clergé, ont été énoncés dans les Écrits saints des trois personnages centraux de la foi bahá’íe, le Báb, Bahá’u’lláh et ’Abdu’l-Bahá. Ces Écrits saints contiennent les lois et préceptes qui guident le comportement des bahá’ís, de leur communauté et de leurs institutions.

C’est relativement récemment que les conseils régionaux ont vu le jour dans la communauté mondiale bahá’íe. Leur territoire de compétence et leur mandat les placent entre les assemblées locales et nationales. Le Canada a été un des premiers pays où des conseils régionaux ont vu le jour, il y a plus de dix ans. Le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut n’ont pas encore de conseils régionaux, mais une assemblée locale existe dans la capitale de chacun de ces trois territoires. Au Canada, l’existence d’assemblées locales remonte aux années 1920, et l’Assemblée nationale des États-Unis et du Canada a été formée en 1925. En 1948 les deux pays ont formé leur propre assemblée spirituelle nationale. Celle du Canada a été constituée en société par un acte du Parlement en 1949. Il y a des familles bahá’íes au Canada depuis 1902. C’est à cette époque que May et William Sutherland Maxwell, qui avaient connu la foi bahá’íe à Paris dans les années 1890, se sont établis à Montréal. Aujourd’hui la communauté canadienne compte plus de 35 00 membres.