Bahá’ís du Canada English
Ensemble, des jeunes de North Vancouver mènent un projet à bien

Ensemble, des jeunes de North Vancouver mènent un projet à bien

À l’automne 2010, dans le cadre d’un groupe de jeunes à North Vancouver, une jeune fille a suggéré à ses camarades d’entreprendre un projet de service. Elle leur a proposé de participer au concours de vidéo « Mettons fin au racisme! », parrainé par le ministère canadien de l’Immigration.

Le groupe voulait s’exprimer sur plusieurs idées comme l’espoir, l’égalité et la diversité des êtres humains, et le fait que l’humanité ne forme qu’une seule famille. Deux de ses membres étaient des étudiantes étrangères participant à un programme d’échange, l’une était venue du Brésil et l’autre de l’Allemagne. Les Canadiennes étaient d’origines diverses : malaisienne, française, iranienne, irlandaise, anglaise et néerlandaise. Elles voulaient exprimer leur conviction que c’était ces différences qui rendaient leur groupe si attrayant.

Elles ont placardé un grand papier blanc sur la fenêtre d’un édifice, situé sur une rue achalandée d’un quartier multiethnique d’East Vancouver. Sur ce papier elles demandaient au public « Que pouvez-vous faire pour combattre le racisme? ». Elles ont ensuite enregistré une vidéo sur ce que plus de 450 personnes ont écrit sur le papier. Voici quelques-unes des idées exprimées : « apprenez à connaitre vos voisins », « comprendre les différences est un aspect de l’égalité », « soyez aimables envers les étrangers », « intervenez si vous êtes témoins d’un comportement raciste », « ne jugez pas une personne par la couleur de sa peau », etc. Leurs concitoyens, jeunes et vieux, ont répondu avec enthousiasme.

Les jeunes filles ont édité les séquences et composé la musique. Elles ont consulté les règles du concours et Siobhan Rempel, qui avait suggéré l’idée du projet, a soumis leur vidéo aux organisateurs. En prenant connaissance des règles du concours, en tournant, en éditant les séquences et en soumettant leur produit fini, Siobnam a montré clairement que les jeunes ont de grandes capacités.

« Je suis si fière de ce groupe! », affirme Christina Cheshire », l’animatrice du groupe. « Il est clair que les filles sont passionnées par la transformation sociale et qu’elles ont les compétences qu’il faut pour communiquer par la vidéo. »

Pour réaliser leur projet, les jeunes filles ont eu à décider où le tournage aurait lieu, qui allait utiliser la caméra, quel message elles désiraient communiquer. Elles se sont servi de l’art de la vidéographie pour communiquer leur message non seulement aux membres de leur collectivité – leurs camarades d’école, de classes de karaté et de yoga – mais aussi à la population du pays en général, puisque leur vidéo est présentement diffusée par l’administration publique fédérale à titre de message d’intérêt public.

Après trois mois, les filles ont appris que leur équipe avait été choisie parmi les 50 équipes de demi-finalistes. Toutes les vidéos ont été publiées sur le site youtube.com et les membres du public ont été invités à voter pour celle de leur choix. Par téléphone, par courriel et par Facebook, les filles ont invité leurs amis et familles à appuyer leur projet, et, étant donné que leur vidéo a reçu le plus grand nombre de votes, elles ont gagné le prix du choix populaire. Immigration Canada les a invitées à la cérémonie de remise des prix, à Ottawa.

En plus de participer à la cérémonie, les filles ont visité l’édifice du Parlement et participé à un atelier sur la création vidéo. Elles ont aussi parlé à 300 élèves du primaire au sujet du principe de l’unité de l’humanité, énoncé par Bahá’u’lláh, et leur ont expliqué que pour réaliser leur projet, elles ont dû faire preuve d’une grande unité. Elles ont également préparé ensemble un discours que Yasmin Vahedi a prononcé avec grande compétence à la cérémonie de remise des prix.

Deux députés les ont félicitées de leurs efforts pour sensibiliser le public au problème du racisme. Chacune d’elles s’est mérité une petite caméra vidéo et le groupe a reçu un caméscope, mais elles ont décidé de le donner à une organisation non gouvernementale qui en avait besoin.

À leur retour à Vancouver, dans le cadre d’une journée de perfectionnement, on a demandé à deux d’entre elles, Maya Azizi et Siobhan Rempel, de faire une présentation à leurs enseignants. Leur présentation a été si bien reçue qu’elles ont été invitées à la répéter pour tous les étudiants de l’école. Au cours des prochaines semaines, elles feront un compte rendu de leur expérience à chaque classe. La grande feuille de papier utilisée pour leur projet sera plastifiée et affichée dans un corridor de leur école, dans le but d’inspirer les étudiants et de les encourager à accomplir des actes de service et de contribuer au changement social.

En réfléchissant à cette expérience, Christina Cheshire a dit : « Elles ont réussi à sensibiliser les gens de leur quartier au racisme et à les inciter à réfléchir à ce qu’ils pourraient faire pour le combattre. La joie et l’amour qui règnent entre elles et la bienveillance qu’elles témoignent à tous ceux qu’elles rencontrent sont en évidence dans leur vidéo et il suffit de cliquer pour transmettre ce bel esprit à d’autres. »

On peut voir la vidéo ici : http://www.cic.gc.ca/english/multiculturalism/march21/video/2011-09eng.asp.