Mme Haleh Arbab a clôturé le programme de la première journée de la conférence de l’Association d’études bahá’íes en offrant un bref aperçu de la direction que prennent, selon elle, les divers programmes d’activité ba
Que ce soit en entreprenant des projets de développement socioéconomiques, en contribuant au dialogue à l’Organisation des Nations Unies ou en parrainant des initiatives de développement moral dans les voisinages partout dans le monde, les bahá’ís sont en train d’adopter un processus comportant consultation, action et réflexion qui commence à porter fruit. Au cœur de ce processus civilisateur se trouve un engagement à faire progresser les connaissances et à les appliquer.
En mettant la science et la religion sur un même plan dans sa discussion des questions de développement, l’Institute for Studies in Global Prosperity [institut d’étude sur la prospérité mondiale], une initiative supranationale bahá’íe dont Mme Arbab est directrice, a su attirer l’intérêt de ceux qui œuvrent dans le domaine du développement.
Selon Mme Arbab, bien des gens admettent aujourd’hui que le matérialisme inconditionnel a prouvé qu’il était incapable de résoudre les problèmes mondiaux les plus urgents. Ils sont maintenant ouverts à l’idée que la promesse de la science pour le bien-être de l’humanité ne peut être réalisée complètement sans l’éclairage éthique et culturel fourni par la religion.
Les progrès faits par l’institut, disait Mme Arbab, ont en partie été rendus possibles par un processus de développement qui accorde une importance égale à la consultation, à l’action et à la réflexion subséquente. Il s’agit en réalité d’un processus simple mais dont la dynamique change selon la complexité du projet en cause. Dans ce qu’il a d’essentiel, ce processus exige que les personnes consultent entre elles au sujet des défis auxquels ils font face, et de ce qu’il faudra faire pour les surmonter, qu’ils agissent sur la base de leur consultation, et qu’ils réfléchissent aux résultats obtenus. Cette réflexion éclairera à son tour le cycle suivant d’activité.
Mme Arbab a expliqué que ce processus qui a été adopté par FUNDEAC, une université de Colombie en milieux rural, avec laquelle elle est aussi étroitement associée, est une des raisons essentielles du succès de cet établissement éducatif. Elle a fait remarquer que s’il est vrai que les centres de recherche en milieu urbain ont la capacité d’aborder certaines questions, ils ne peuvent toutefois pas prétendre pouvoir comprendre en profondeur les difficultés auxquelles les populations rurales font face. L’aspect innovateur du travail de FUNDEAC, expliquait Mme Arbab, se trouve dans son approche. Elle aide, en effet, à placer la population rurale au centre de son propre apprentissage et de son propre développement – lui donnant, de fait, le sentiment d’être partie prenante au programme dont elle est la principale bénéficiaire.
L’observation de Mme Arbab était très pertinente au thème de la conférence qui était L’érudition et le développement communautaire. La communauté mondiale bahá’íe commence à récolter les premiers fruits de ses efforts pour éliminer le mur qui a tendance à s’installer entre les érudits et le reste de la communauté. Ainsi, la communauté adopte les méthodes les plus prometteuses du domaine de l’érudition tandis que les érudits s’ouvrent aux développements innovateurs qui ont lieu sur le terrain dans le cadre des projets de développement communautaire. La conférence de Mme Arbab était la première d’une série d’allocutions prononcées en plénière à la conférence de l’Association d’études bahá’íes.
Restez « à l’écoute », nous vous présenterons bientôt d’autres nouvelles de la conférence.