Dans un récent article publié dans “Embassy: Canada’s Foreign Policy Newsweekly”, Roger Blockley, l’ancien doyen des études supérieures et de la recherche à l’Université Carleton lançait un appel aux universitaires canadiens pour qu’ils s’élèvent contre l’interdiction d’obtenir une éducation imposée aux bahá’ís d’Iran.
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Dans cet article, M. Blockley dit que l’Université Carleton a été la première université canadienne à accepter les diplômés de l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur (IBES) – un projet non officiel entrepris par les universitaires bahá’ís iraniens pour fournir une éducation universitaire aux jeunes bahá’ís à qui l’entrée à l’université avait été interdite.
« Les cours [de l’IBES] étaient donnés par correspondance, chez des particuliers, dans des sous-sols, dans des établissements loués, et, plus récemment, en ligne. Les professeurs et les étudiants devaient souvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres, à leurs frais, pour assister aux cours », écrit M. Blockley.
Au total, 36 étudiants ont été admis dans divers programmes de l’Université Carleton, à partir de 1998. Selon M. Blockley, ces étudiants constituaient « le meilleur groupe d’étudiants étrangers à l’Université. »
D’autres universités canadiennes admirent des étudiants de l’IBES dont l’Université d’Ottawa, l’Université Queen’s et l’Université McGill. Des 67 étudiants admis, « 64 obtinrent leur diplôme, et beaucoup continuèrent jusqu’au doctorat. »
Une fois leurs études terminées au Canada, bon nombre des étudiants choisirent de retourner en Iran pour contribuer au développement de leur pays. Ces diplômes toutefois ne furent pas reconnus par le gouvernement de l’Iran et plusieurs furent emprisonnés sur la base d’accusations mensongères.
Les bahá’ís ainsi que les autres « Iraniens ordinaires », dit M. Blockley, « sont des gens respectables, amicaux, à l’esprit ouvert et courtois. Ni eux, ni le peuple iranien ne méritent le régime actuel [qui se déguise] en théocratie. L’Iran non plus ne mérite pas d’être privé des compétences et du dévouement que les bahá’ís peuvent apporter. »
Condamnant les universités iraniennes d’appuyer la politique de l’État envers les bahá’ís, M. Blockley conclue en affirmant que c’est le devoir des universitaires canadiens de faire pression sur leurs collègues iraniens.
« Les recteurs des universités canadiennes devraient contacter leurs organisations nationales et internationales en vue d’infliger des sanctions aux universités iraniennes jusqu’à ce qu’elles traitent équitablement les étudiants bahá’ís. »
« Les gens du milieu universitaire partout dans le monde peuvent défendre plus vigoureusement le droit à l’éducation des bahá’ís. »
« Ils en ont les moyens. Le temps est venu de s’en servir. »