Le corps dirigeant de la communauté bahá’íe du Canada, l’Assemblée spirituelle nationale, a aujourd’hui exprimé sa reconnaissance pour l’adoption hier par l’Assemblée générale des Nations Unies d’une résolution ferme attirant l’attention sur la situation des droits de la personne en Iran. La résolution, qui avait été soumise par le Canada et parrainée conjointement par 41 pays, attire l’attention sur la persécution systématique et prolongée des bahá’ís de ce pays.
Voici ce que rapporte le Service mondial de nouvelles bahá’íes (BWNS),
Nations Unies, le 19 décembre 2007 (BWNS) – L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté hier une résolution dans laquelle elle déclare être « gravement préoccupée » par la « persistance des violations systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales » en Iran.
Adoptée par 73 voix contre 53 et 55 abstentions, la résolution souligne la répression et les persécutions dirigées par le gouvernement iranien contre les femmes, les défenseurs des droits des femmes, les médias, les syndicats ainsi que diverses minorités ethniques et religieuses dont les bahá’ís.
Bani Dugal, principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies a déclaré : « Nous sommes satisfaits de ce que l’Assemblée générale, l’organe le plus représentatif des Nations Unies, ait été en mesure, cette année encore, d’attirer l’attention sur la situation en Iran où les bahá’ís ainsi que d’autres groupes continuent à faire l’objet d’oppression et de persécutions par le gouvernement. »
« Notre espoir est que le gouvernement iranien se range à l’opinion de la communauté internationale et cesse les violations systématiques des droits de l’homme de ses propres citoyens », a-t-elle ajouté.
Initiée par le Canada et soutenue par 41 autres pays, la résolution décrit la dégradation de la situation des droits de l’homme en Iran et « se déclare gravement préoccupée » des « cas […] confirmés » de « recours à la torture et aux peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, y compris la flagellation et l’amputation »; des exécutions publiques, y compris par lapidation, ainsi que l’« arrestation, [la] répression violente et [la] condamnation de femmes exerçant leur droit de réunion pacifique, [une] campagne d’intimidation contre les femmes qui défendent les droits fondamentaux et [la] discrimination persistante à l’encontre des femmes et des filles […]. »
Cette résolution, la 20e sur l’Iran depuis 1985, prend aussi note de la « recrudescence de la discrimination et autres violations des droits de l’homme à l’égard de personnes appartenant à des minorités religieuses, ethniques, linguistiques ou autres » comprenant les Arabes, les Azéris, les Balouches, les Kurdes, les chrétiens, les juifs, les soufis, les musulmans sunnites et les bahá’ís.
Au sujet du sort des bahá’ís, la résolution souligne les « attaques lancées contre les bahaïs et leur religion dans les médias contrôlés par l’État, [les] preuves de plus en plus nombreuses de l’action que mène l’État pour identifier et surveiller les bahaïs, [les] mesures prises pour empêcher les membres de la confession bahaïe de faire des études universitaires et de subvenir à leurs besoins économiques, et [la] multiplication des cas d’arrestation et de détention arbitraires. »