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L’Association d’études bahá’íes accroît la participation grâce à une conférence virtuelle

L’Association d’études bahá’íes accroît la participation grâce à une conférence virtuelle

Une conférence virtuelle de l’Association d’études bahá’íes a rassemblé des milliers de participants au Canada et aux États-Unis, y compris de nouvelles cohortes de jeunes adultes.

Depuis plus de quarante ans, l’Association d’études bahá’íes d’Amérique du Nord organise une conférence annuelle à divers endroits au Canada et aux États-Unis. La conférence comprend des séances plénières, des ateliers et des séminaires qui explorent la relation entre la pensée bahá’íe et les différents domaines d’études. L’association vise à « promouvoir la recherche dans les sciences et les humanités afin de faire progresser la pensée et la pratique qui répondent aux besoins de la société contemporaine ».

Le comité exécutif qui avait initialement prévu la tenue de la conférence à Dallas (Texas), a, en raison de la pandémie du coronavirus, adapté sa planification et opté pour un nouveau format virtuel.

« Nous avons beaucoup appris sur l’agilité organisationnelle : comment essayer audacieusement, mais de façon réfléchie, de nouvelles choses, comment maintenir une unité de vision lorsque des décisions doivent être prises beaucoup plus rapidement, comment réagir en temps réel aux événements qui façonnent nos communautés, comment être pertinents, mais pas réactifs », a déclaré Mme Julia Berger, secrétaire du comité exécutif.

« L’un des éléments les plus utiles au départ a été d’examiner comment les autres organisations avaient relevé ce défi, de les consulter et d’apprécier l’esprit généreux dans lequel elles nous ont fait part de leurs idées », a-t-elle ajouté.

Normalement organisée sur une période de trois ou quatre jours, cette année, la conférence s’est déroulée sur deux semaines. Ses séances ont été diffusées entre le 24 juillet et le 8 août, et restent disponibles sur le site web de l’AÉB. Le thème principal était « Au-delà de la critique pour un engagement constructif ».

« Le passage à une conférence virtuelle a incité l’Association à repenser son approche pour créer des espaces dans lesquels tous les participants se sentent bienvenus, sentent que cet espace leur appartient, ont les outils et les ressources dont ils ont besoin pour y accéder et savent que leur contribution est nécessaire et appréciée », a dit Mme Berger.

Au final, plus de 3000 personnes se sont inscrites à la conférence et près de 7000 comptes d’utilisateurs s’y sont connectés. À la conférence, la plus grande cohorte était celle des jeunes adultes, âgés de 25 à 34 ans.

Près de la moitié des participants à la conférence virtuelle n’avaient jamais assisté à une conférence de l’AÉB.

Les séances les plus suivies ont rassemblé des centaines de personnes, qui ont exploré une série de thèmes comme « La résilience constructive et les efforts des bahá’ís afro-américains », « Les méthodologies en sciences économiques », « Implications sociales et spirituelles de la pandémie » et « Les médias comme instrument consultatif ». Les séances sur la race et l’identité ont attiré des milliers de personnes, qui désiraient réfléchir sur les défis que présentent les préjugés et le racisme auxquels sont confrontées les sociétés nord-américaines.

Le programme comprenait de nombreux éléments déjà prévus pour la conférence en personne, tels que des séances plénières et des ateliers. De nouveaux éléments lui ont été ajoutés, notamment des lancements de livres virtuels, un festival du film et des présentations d’affiches.

Une autre caractéristique de la nouvelle conférence a été le lancement de plus de 20 groupes de lecture virtuels, qui ont eu lieu en juillet et août. Environ 200 personnes se sont jointes à l’un de ces groupes, dont la plupart se sont réunies au moins quatre fois au cours de cette période. Les résultats de leurs discussions ont été intégrés au programme de la conférence sous forme de présentations en ateliers.

« L’idée des groupes de lecture s’est inspirée des expériences au sein de l’Association avec de petits groupes dans les domaines professionnels et universitaires travaillant sur des projets ciblés, de longue durée et collaboratifs », a déclaré Selvi Adaikkalam, membre du Comité de l’AÉB pour les projets de collaboration.

« L’objectif est de réunir les personnes qui veulent lire un propos d’une optique bahá’íe dans un domaine professionnel ou universitaire. De cet effort initial, nous espérons que des projets de collaboration à long terme pourront émerger et contribuer, avec le temps, aux discours et à la vie intellectuelle de la communauté bahá’íe », a-t-elle poursuivi.

Le Comité exécutif prévoit que les futures conférences continueront à exploiter la puissance des technologies de communication pour permettre une large participation à ses activités.

« Nous espérons que l’expérience de cette conférence a contribué à élargir notre compréhension collective de l’érudition bahá’íe », a conclu Mme Berger. « Les contributions que nous apporterons s’appuieront sur les idées, les pratiques et les attitudes qui émergent d’une vie de recherche et de pratique ».