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La Commission de la condition de la femme des Nations unies examine le rôle des femmes dans la vie publique

La Commission de la condition de la femme des Nations unies examine le rôle des femmes dans la vie publique

Du 15 au 26 mars, une représentante de la Communauté bahá’íe du Canada s’est joint à une délégation internationale dirigée par le Bureau des Nations unies de la Communauté internationale bahá’íe pour assister à la 65esession de la Commission de la condition de la femme des Nations unies. (CSW)

Les 49 délégués de la Communauté internationale bahá’íe (CIB) - CSW65

Les 49 délégués de la Communauté internationale bahá’íe (CIB) se sont joints à plus de 25 000 participants venus du monde entier. C’était le plus grand rassemblement depuis la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing en qui avait été organisée pour faire avancer le discours mondial sur l’égalité des sexes.

Cette année, compte tenu de la pandémie du coronavirus, la CSW s’est tenue virtuellement, ce qui a permis à la Communauté internationale bahá’íe d’envoyer une délégation diversifiée, composée d’hommes et de femmes du Mexique, de France, d’Australie, d’Éthiopie, de Turquie, de Papouasie Nouvelle-Guinée, du Canada et des États-Unis ainsi que de plusieurs autres pays. Les délégués étaient invités à assister à plus de 700 sessions portant sur une grande variété de sujets, entre autres : la participation des femmes à la prise de décisions et dans le leadership, l’émancipation des femmes et des filles, l’action des femmes pour la justice climatique, la paix et la sécurité, la violence familiale et la sécurité numérique.

La pandémie du coronavirus a mis à jour plusieurs mesures que l’humanité doit encore mettre en œuvre pour appliquer pleinement le principe de l’égalité des hommes et des femmes dans la vie sociale, politique et économique.

« En toile de fond d’un monde touché de manière significative par la pandémie du coronavirus, les femmes et les filles subissant plus gravement les conséquences de cette crise sanitaire, il existe une reconnaissance grandissante du rôle de la femme dans la pratique du leadership, » a déclaré au cours d’une des sessions Sahira Rameshfar, représentante de la Communauté internationale bahá’íe.

Cette année, La Communauté internationale bahá’íe a proposé à la CSW un document intitulé : Leadership pour une culture de l’égalité en temps de péril et en temps de paix. « Il n’a jamais été aussi évident qu’à tous les niveaux de la société, l’humanité bénéficie de l’adoption et de la promotion du leadership des femmes, que ce soit au sein de la famille ou du village, du quartier ou du gouvernement local, de l’entreprise ou de la nation, » peut-on y lire.

Le document met en lumière plusieurs caractéristiques et compétences nécessaires à un leadership efficace, entre autres l’aptitude à harmoniser « les différentes opinions et [à favoriser] le sens de l’effort commun. »

La « Commission et le système international dans son ensemble sont confrontés à cette question d’une importance capitale », conclut la CIB. « En temps de paix comme en temps de crise, comment les capacités des femmes peuvent-elles être prises en compte et intégrées dans la pratique quotidienne comme dans les situations exceptionnelles ? »

Au cours d’une discussion centrée sur le document de la CIB, Charlotte Bunche du Centre pour le leadership mondial des femmes de l’université Rogers a déclaré, « Je pense que le modèle exposé (par la CIB) est vraiment important. Nous devons comprendre qu’un modèle d’égalité […] n’exige pas qu’on instaure la domination des femmes sur les autres pour faire d’elles des leaders […] »

La CIB a aussi organisé, en activité parallèle et en collaboration avec le Comité sur la condition de la femme, la projection du film, Regards sur l’esprit de l’égalité des sexes. Mme Rameshfar, la modératrice de l’événement, a expliqué dans sa déclaration : « Ce film vise à instiller un sentiment d’espoir et d’optimisme. Tandis que nous reprendrons nos efforts au sein des Nations unies pour atteindre cette condition vitale de l’égalité des sexes, et que nous nous efforcerons d’appliquer ce principe dans nos propres vies, notre regard se portera sur la longue ligne de l’histoire et nous nous souviendrons que la trajectoire du futur de l’humanité est brillante. »

 

Cette année, Delaram Erfanian représentait la Communauté bahá’íe du Canada à la CSW. Elle a remarqué : « Dans beaucoup de sessions, on a constaté clairement une recherche de moyens par lesquels la cellule familiale, les individus dans les communautés, les régions et les nations peuvent voir les fruits de la pleine expression du potentiel des femmes dans tous les aspects de la vie, y compris dans le leadership et les industries à dominance masculine. »

Elle a ajouté : « Dans les jours et les mois qui viennent, je continuerai à évoquer ce passage du document de la CIB qui insiste sur le concept du développement des capacités afin “d’améliorer pour le bien de tous la capacité des femmes et des hommes, des filles et des garçons, à défendre et à appliquer le principe de l’égalité des sexes dans toutes sortes de circonstances et de situations” ».