Mme Susanne Tamás, directrice du Bureau des relations gouvernementales de la Communauté bahá’íe du Canada, a répondu aux questions des journalistes lors d’un point de presse tenu le 19 février 2013, à la mosquée Bait’ul islam, à Maple en Ontario, à l’occasion de l’inauguration du Bureau de la liberté de religion.
« Nous nous réjouissons à la perspective de coopérer avec le Bureau de la liberté de religion et son ambassadeur, M. Andrew Bennett, car il cherche, dans son travail avec le ministère des Affaires étrangères, à promouvoir le mieux possible la liberté religieuse dans le monde », a déclaré Mme Tamás. « Les violations du droit à la liberté de religion ou de croyance relèvent des droits de l’homme et requièrent l’attention des gouvernements et de la société civile partout dans le monde. »
L’ouverture du Bureau a suscité une attention considérable de la part des médias partout au Canada. Plus de 80 articles de journaux qui traitent de l’événement mentionnent la persécution des bahá’ís en Iran, ainsi que les graves violations de leurs droits dont sont également victimes les membres de plusieurs autres communautés religieuses. Des rapports du Pew Forum (en anglais) indiquent que jusqu’à 75% de la population mondiale vit dans des pays qui limitent la pratique religieuse.
Bien que la Communauté bahá’íe n’ait pas préconisé la création d’un Bureau de la liberté de religion, elle collabore avec le gouvernement du Canada, depuis plusieurs années, pour promouvoir ce droit de la personne. Dans sa présentation officielle au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, elle a fait la déclaration suivante :
La conviction que la vitalité de la religion et le progrès de la société exigent que chacun soit libre de rechercher la vérité de façon indépendante est fondamentale dans la croyance bahá’íe. […]
Protéger la liberté religieuse contribue à créer un espace public pour l’expression de divers points de vue, qu’ils soient religieux, athées ou agnostiques. Un processus véritablement démocratique requiert que les participants expriment librement leurs idées – quelle qu’en soit la nature – et qu’ils voient l’étincelle de vérité jaillir du choc des opinions. Promouvoir la liberté de religion ne doit donc pas préoccuper uniquement les croyants, car une société ouverte, prospère et démocratique repose sur la protection de cette valeur essentielle.
Pour avoir accès au texte complet de la présentation, veuillez contacter la Communauté baha’ie du Canada.
La liberté religieuse est essentielle dans la foi et la pratique bahá’íes. La liberté individuelle dans la recherche de sens constitue un élément fondamental des enseignements de la foi bahá’íe, fondée en Iran au milieu du XIXe siècle. Le fait qu’en Iran, les bahá’ís aient eu à subir, pendant plus d’un siècle et demi, d’incessantes persécutions et qu’ils aient été privés de leur droit à la liberté de religion, une situation qui s’est d’ailleurs particulièrement aggravée depuis la révolution islamique de 1979, explique le regard lucide des bahá’ís sur la question de la liberté de religion.
Les bahá’ís ont participé aux consultations relatives au Bureau de la liberté de religion de plusieurs façons. À Toronto et à Vancouver, des représentants ont assisté à des échanges multiconfessionnels avec des responsables gouvernementaux, et Mme Tamás a été invitée à faire partie d’un panel lors des consultations officielles tenues à Ottawa en 2011. Geoffrey Cameron, chargé de recherche principal pour la communauté bahá’íe, a livré quelques réflexions sur la question dans des éditoriaux publiés dans la revue Embassy (en anglais) et sur le site Web du Conseil international du Canada (en anglais). Gerald Filson, directeur des Affaires publiques, a été interviewé par Sun Media, Post Media et Embassy ; il a répondu aux questions du Globe and Mail et été l’invité de Canada AM, diffusé en matinée à CTV (en anglais).
Dans les entrevues avec les médias, Mme Tamás et M. Filson ont tous deux souligné la reconnaissance de la Communauté bahá’íe du Canada envers le gouvernement canadien pour son engagement constant à défendre depuis 30 ans les bahá’ís d’Iran.
Depuis la révolution islamique iranienne de 1979, 63 députés ont soulevé la question lors de 71 séances de la Chambre des communes. Ces députés viennent de 10 provinces et territoires et représentent tous les partis politiques.
« Le Canada est, depuis plusieurs années, un ardent défenseur du droit à la liberté de religion ou de conviction, quel que soit le gouvernement en place », a déclaré Mme Tamás. « La création de ce nouveau Bureau de la liberté de religion est une occasion de poursuivre ce travail dans un cadre des droits de l’homme consistant.
L’influence positive de la religion sur le monde est liée à la liberté de chacun de suivre sa conscience. Nous espérons que les efforts du Canada apporteront une contribution réelle à la sécurité et à la prospérité des peuples du monde entier. »