Adopter une perspective à long terme plutôt qu’obéir à un mode d’opération essentiellement réactif, ajuster-aligner les budgets nationaux sur les normes en matière de droits humains, en s’attachant en particulier à respecter les droits des femmes et des petites filles, l’ouverture aux religions et aux dirigeants religieux dans le travail de remise en question de pratiques et d’attitudes envers les femmes profondément ancrées dans l’être humain : voilà certains des éléments importants qu’a soulignés le Bureau pour l’avancement de la femme de la Communauté internationale bahá’íe, dans la déclaration qu’elle a soumise cette année lors de la 52e session de la Commission sur la Condition de la femme (CCF) des Nations Unies, tenue dans les locaux des Nations Unies, à New York, du 25 février au 7 mars 2008.
Mme Élizabeth Wright, directrice du Bureau pour la promotion de la femme de la Communauté bahá’íe du Canada, et M. Gérald Filson, directeur du Département des affaires extérieures de cette communauté, ont assisté à la CCF, se joignant à la vingtaine d’autres délégués bahá’ís venant de plus de 15 pays. Ils ont également assisté à la réception offerte à la Mission permanente du Canada aux Nations Unies, où ils ont rencontré plus de 50 représentantes du gouvernement canadien et d’organisations non gouvernementales qui assistaient cette année à la CCF.
Pendant la CCF, Monsieur Augusto Lopez-Claros a participé à un panel organisé par les Missions permanentes du Canada et du Paraguay aux Nations Unies, en collaboration avec la Communauté internationale bahá’íe et la Women’s Environment and Development Organization (WEDO), se penchant sur la nécessité de tout faire ce que nous pouvons pour voir que les femmes ont une place complète et égale dans la vie politique et économique de tous les pays. Sa présentation et celle de Madame June Zeitlin, la directrice exécutive de WEDO, ont rempli la salle.
Depuis leur retour de la CCF, Mme Wright et M. Filson ont parlé à des groupes de bahá’ís et au public au sujet des défis à relever pour éliminer la discrimination, la violence et l’injustice que subissent les femmes et les petites filles dans la famille, dans les milieux de travail et dans les positions importantes de prise de décisions dans la société. Élizabeth Wright a parlé à l’université d’Ottawa, le 8 mars, et à une rencontre publique à Montréal le 9 mars, alors que Gérald Filson devait parler à Oakville, en Ontario, la même fin de semaine, jusqu’à ce que la tempête en décide autrement. Ils feront une présentation conjointe à Richmond Hill, en Ontario, le 15 mars.
L’événement tenu à Ottawa, qui avait pour thème « Sans les femmes, pas de paix durable », commémorant la Journée internationale des femmes, le 8 mars, était organisé par le Comité bahá’í de l’égalité de la femme et de l’homme de Gatineau. Malgré la tempête de neige qui faisait rage ce jour-là, environ 25 personnes ont participé à la soirée, autant d’hommes que de femmes, et des gens de plusieurs origines culturelles et ethniques. Deux des présentatrices, Mme Marie Claude Picard, avocate, et Mme Diane Mainville, médiatrice au gouvernement fédéral, ont parlé du rôle important que les femmes ont à jouer dans la résolution des conflits. Pour sa part, Mme Wright a présenté le sujet sur le plan international.
« Cette année, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, a lancé une campagne mondiale afin de mettre fin à toutes les formes de violence envers les femmes et les filles », a dit Mme Wright. « Si nous voulons répondre à cet appel, nous devons considérer sérieusement la question du financement de l’égalité des sexes, et développer des indicateurs permettant d’obtenir des statistiques qui montrent la véritable situation des femmes à toutes les périodes de leur vie. Et parce que l’égalité des sexes n’est pas un problème qu’il appartient aux femmes de résoudre, l’appel est fait aux hommes et aux femmes de travailler en parfaite unité pour réaliser cet objectif qui est une condition préalable au progrès politique, social et économique de toute l’humanité. »
À la conférence tenue à Montréal le jour suivant, Mme Wright a développé plus à fond les divers thèmes de la CCF et sa présentation a donné lieu à un échange vivant de questions et réponses avec les 50 participants. Mme Wright prévoit retourner à Montréal pour répondre à la demande d’un groupe de jeunes femmes qui souhaitent établir un dialogue avec les hommes parmi leurs collègues et amis sur les luttes des femmes contre l’inégalité et la violence.
L’an prochain, le thème central de la Commission sur la condition de la femme sera « Le partage égal des responsabilités entre les femmes et hommes, incluant la prestation de soins dans le contexte du VIH/sida ».