À l’occasion d’une conférence intitulée DemocracyXChange, des centaines de personnes se sont réunies à l’Université Ryerson pour discuter de comment nous pouvons traverser cette « période de polarisation ». Le Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada parrainait avec d’autres cette conférence, qui a eu lieu les 26 et 27 janvier derniers.
Les organisateurs de la conférence ont expliqué qu’il était actuellement « plus important que jamais d’avoir des conversations par delà les frontières, les orientations politiques, les valeurs et les points de vue. »
Durant la première séance, la cinéaste responsable du film « What is Democracy? » a dit qu’elle croyait que l’humanité approchait d’un moment décisif. Elle a ajouté qu’à une conférence comme celle-ci, nous pensons tous à l’idée de la démocratie, mais qu’il est possible que nous en ayons tous des conceptions très différentes.
Elle a expliqué que dans son film un des personnages dit que « la démocratie est une manifestation de notre désir de faire des choses ensemble. Cela représente notre capacité de faire des choses et une des choses que nous devons faire est de penser. Nous devons agir et nous devons penser. »
La conférence DemocracyXChange a été organisée par l’Open Democracy Project _et le _Ryerson Leadership Lab, et a reçu l’appui de plus d’une douzaine d’organisations de toutes sortes.
Karim Bardeesy et Ana Serrano, qui ont coprésidé la conférence, ont dit que leur but était de rassembler les gens, « pour apprendre les uns des autres, par delà les différences idéologiques, et pour promouvoir le changement à partir de la base. »
La conférence a exploré un certain nombre de thèmes, dont, entre autres, l’avancement de la femme, les politiques de l’écoute, comment les villes définissent l’avenir, le rôle de la technologie, le défi du changement climatique, comment la religion et la spiritualité peuvent influencer positivement le changement.
« J’ai été impressionné par la conférence, par le fait que nous avons attentivement considéré le besoin de réduire la richesse extrême et pas uniquement l’extrême pauvreté », a affirmé Ashraf Rushdi, coordonnateur de projets au Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe.
Un thème central de la conférence était : comment peut-on avoir des délibérations inclusives au sujet des défis urgents auxquelles les sociétés font face, alors qu’elles sont polarisées et souffrent d’une inégalité économique croissante.
Jonathan Smucker a parlé des efforts de mobilisation communautaires qui sont faits à Lancaster en Pennsylvanie. Ces efforts ont tenté de se servir d’un langage non partisan pour rassembler les gens de nouvelles façons afin de réfléchir au changement social et politique. « Quand on parle de ses valeurs, de son histoire, ou de questions particulières abordées de l’angle des valeurs, on s’aperçoit que les points de vue politiques des gens sont beaucoup plus complexes que ne nous porteraient à le croire les étiquettes politiques », a-t-il dit.
Un autre thème de la conférence était comment pouvons-nous réintroduire le langage de l’éthique, des valeurs et même de l’« amour du public » dans nos processus politiques ?
Nous devons développer une « grammaire spirituelle » qui peut jeter des ponts entre les religions et les autres traditions et revigorer et élargir nos discours publics, affirmait Jason McKinney, un prêtre anglican.
« J’étais très heureuse de prendre part à une conversation où on s’efforçait vraiment de mettre fin aux divisions et de créer de l’espoir chez ceux qui travaillent pour un monde meilleur », a dit Laura Friedman, responsable des médias au Bureau des Affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada. « Cela m’a rappelé que quand nous faisons des efforts pour l’unité et la compréhension mutuelle, il devient possible d’imaginer de nombreuses nouvelles possibilités. »