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La conférence Our Whole Society de 2025 suscite l’espoir

La conférence Our Whole Society de 2025 suscite l’espoir

Plus de 150 délégués provenant de tous les coins du Canada se sont réunis du 15 au 17 juin au Musée canadien des droits de la personne de Winnipeg pour la neuvième édition de la conférence intitulée « Notre société tout entière [Our Whole Society]: favoriser l’espoir dans un monde divisé ». La Conversation interconfessionnelle canadienne organise tous les deux ans une conférence qui réunit des universitaires, des dirigeants de la société civile, des représentants religieux et gouvernementaux, ainsi que des membres du public, pour discuter de l’évolution du rôle de la religion et de la spiritualité dans la société canadienne. Le Bureau des affaires publiques de la communauté bahá’íe du Canada appuie activement cette conférence depuis sa création en 2013.

le comité directeur - Our Whole Society 2025

« En choisissant le thème de cette année, le comité directeur a remarqué que des crises politiques, sociales et environnementales complexes peuvent engendrer un sentiment de désespoir et de paralysie dans la société canadienne, en raison de réponses institutionnelles limitées » a dit Andrea Salguero, directrice du Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada et présidente de la conférence de cette année. « Nous avons choisi d'explorer l'espoir, tant du point de vue religieux que laïc, non pas comme un optimisme passif, mais comme une force motrice pour une action constructive. L'espoir nous permet de voir le monde tel qu'il est tout en travaillant avec les autres à son amélioration »

La conférence a débuté par une allocution de la lieutenante-gouverneure du Manitoba, l’honorable Anita Neville. Elle a affirmé que l’espoir n’est pas irréalisable ni naïf. « L’espoir est un mot puissant. C’est une attitude réaliste et une émotion qui doivent coexister avec une compréhension lucide de tous les obstacles qui se dressent devant nous pour atteindre nos objectifs. C'est ce genre d'espoir qui a inspiré cette conférence et rempli le cœur des universitaires, des dirigeants et des participants réunis ici » a-t-elle dit.

Les discours des conférenciers principaux ont complété un programme visant à explorer l’espoir par rapport à des thèmes importants pour la société canadienne, tels que la réconciliation, le changement climatique, la polarisation, les droits de la personne et les relations internationales. Parmi les conférenciers principaux et les invités spéciaux, on comptait l’honorable Lloyd Axworthy, ancien ministre des Affaires étrangères, le professeur Payam Akhavan, professeur de droit international et membre de la Cour permanente d’arbitrage, Elin Kelsey, auteure et leader d’opinion sur l’environnement, Mike Moroz, ministre de l’Innovation et des nouvelles technologies du Manitoba, ainsi que Scott Gillingham, maire de Winnipeg.

En tant que lieu et partenaire institutionnel de la conférence de cette année, le Musée canadien des droits de la personne de Winnipeg a mis l’accent sur les droits de la personne comme base d’espoir face aux défis sociaux. Matthew Cutler, vice-président des expositions du musée, a mis en évidence le pouvoir unificateur des droits de la personne en tant que source de motivation collective : « Le langage de l’espoir et des droits fondamentaux est un langage universel qui peut transcender de nombreuses traditions. Il nous donne un vocabulaire moral commun, même si nous puisons dans des théologies et des philosophies différentes », a-t-il déclaré.

Pendant les trois jours de la conférence, des exemples d’individus, de communautés et d’organisations canadiennes qui ont un impact positif sur la société ont été mis en avant comme sources d’inspiration et d’espoir. Ces expériences ont également servi d’exemples concrètes d’actions durables face à des défis sociétaux complexes.

La conférence s’est particulièrement intéressée aux efforts locaux, y compris un atelier animé par des membres de la communauté bahá’íe de Winnipeg. Celui-ci a exploré la manière dont un sentiment d’appartenance et un objectif commun sont cultivés dans les quartiers de la ville. « Nous vivons à une époque qui semble définie par la fragmentation, où l'isolement et la division semblent s'accentuer. Pourtant, sous ce bruit, une autre histoire s’écrit. C'est une histoire plus discrète, celle de la guérison et de la transformation. Une histoire de gens ordinaires qui choisissent de construire, d'écouter, d'appartenir et de servir les autres, » a déclaré Dagmawit Eshetu Habtemariam, animatrice de l’atelier et représentante de la communauté bahá’íe locale. « Dans les quartiers de Winnipeg, des familles de diverses origines culturelles et religieuses se réunissent pour créer des espaces de renouveau spirituel et social. Cela comprend des cours d’éducation morale pour les enfants, des groupes de préjeunes qui encouragent le leadership et le service communautaire, des réunions pour les parents qui cultivent des amitiés profondes et des projets communautaires qui incitent tout le monde à contribuer ».

Les enregistrements des séances plénières et un arrangement musical spécial sur le thème de l'espoir interprété par le Winnipeg Jazz Orchestra seront disponibles sur le site web de Our Whole Society dans les prochains mois. Quelques-unes des sessions de la conférence seront également publiées dans un futur numéro de la revue International Journal for Peace and Justice. Cette publication est réalisée par l’Arthur V. Mauro Institute for Peace & Justice de l’Université du Manitoba, un des partenaires universitaires de l’événement.