Du 3 au 6 juin, la plus grande conférence mondiale sur l’égalité des sexes a eu lieu au Centre des congrès de Vancouver. La Communauté bahá’íe du Canada s’est jointe à quelque 8 000 dirigeants, militants, activistes, universitaires et journalistes de plus de 160 pays pour participer à la conférence Women Deliver 2019. La conférence a lieu tous les trois ans et est axée sur l’égalité des sexes et la santé, les droits et le bien-être des femmes et des filles.
Le thème de cette année était : Le pouvoir, le progrès, le changement. Les présentations ont porté sur la façon dont le pouvoir peut stimuler ou entraver le progrès ou le changement. Cette exploration s’est penchée sur les multiples dimensions du pouvoir individuel et politique et du pouvoir des mouvements.
Les participants ont exploré un éventail de sujets connexes : l’autonomisation économique des femmes, la maternité, le féminisme, le rôle des hommes, le pouvoir des jeunes, les changements climatiques, les questions autochtones, l’impact de la guerre et des migrations forcées sur les femmes et les enfants, la violence sexiste et les pratiques néfastes, la santé maternelle et infantile, etc.
« C’était inspirant de faire partie d’un événement mondial qui se déroulait au Canada et qui réunissait un échantillonnage diversifié de l’humanité pour examiner les répercussions de l’égalité des femmes et des hommes sur notre économie, notre politique, notre société et notre développement futur », a déclaré Laura Friedmann, représentante de la Communauté bahá’íe du Canada.
En 2020, 25 ans se seront écoulés depuis la Déclaration et le Programme d’action de Beijing lors de la 4e conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes. Cette conférence a permis de définir les mesures nécessaires pour éliminer les obstacles qui empêchent les femmes de participer sur un pied d’égalité à la société. Les panélistes ont souligné l’importance de cet anniversaire, exprimant leur préoccupation face à ce qui semble être une régression en matière d’égalité des sexes.
Le pouvoir des jeunes et la participation de la prochaine génération ont été un thème prédominant. Les jeunes leaders, dont certains n’avaient que onze ans, ont été mis en vedette lors de la plénière et ont été mentionnés tout au long de la conférence.
Mme Friedmann a été invitée à participer à la table ronde finale de WDLive, qui portait sur les thèmes de la conférence. Elle a dit : « [L’égalité des sexes] est une question de prospérité pour tous et de progrès pour nous tous ensemble. La justice exige une participation universelle et c’est ce que j’ai vu ici. Il ne s’agit pas de faire osciller le pendule et de faire en sorte que ce soit uniquement à propos des femmes, ou des jeunes. Cela exige vraiment la participation de tous. »
À la fin de la conférence, tous les délégués ont été invités à réfléchir à leur travail dans ce domaine et à réfléchir à la manière dont ils pourraient faire avancer la cause de l’égalité des sexes. Ils ont été encouragés à élargir leur sphère d’influence et à redoubler d’efforts dans ce travail à ce tournant historique du mouvement des femmes.
« Une question à laquelle nous continuons tous de réfléchir est “Que ferez-vous de votre pouvoir ?”, » a dit Saphira Rameshfar, représentante du bureau des Nations Unies de la Communauté internationale baha’ie. « Le vrai pouvoir — le pouvoir d’élever, de s’unir pour un plus grand bien, d’être juste, de faire preuve de compassion, de persévérer, de se transformer — peut être exploité non seulement par des individus et des groupes, mais aussi par des communautés entières, et même par l’humanité entière. Au fur et à mesure que nous avançons dans notre travail sur l’égalité des sexes, il est utile de réfléchir aux talents, aux qualités et aux énergies uniques que nous apportons chacun au travail, et à la façon dont nous pouvons les utiliser pour inspirer, motiver et encourager les autres à s’organiser pour le changement. »