Bahá’ís du Canada English

La décision du tribunal égyptien attire l’attention des médias canadiens

Les protestations provoquées au Moyen Orient par la décision d’un tribunal égyptien, défavorable à un couple bahá’í, ont attiré l’attention des médias au Canada, y compris celle de deux journaux de langue arabe.

Dans un jugement prononcé en décembre 2006, la cour administrative supérieure d’Égypte a confirmé une politique de l’État, qui interdit aux citoyens de s’identifier comme appartenant à une religion autre que les trois religions reconnues officiellement, soit l’islam, le christianisme et le judaïsme, sur les cartes d’identité émises par l’administration publique. Cette politique empêche les bahá’ís et les membres des autres minorités religieuses d’Égypte d’obtenir une carte d’identité à moins de faire une fausse déclaration au sujet de leur appartenance religieuse. Les cartes d’identité sont indispensables pour avoir accès à la plupart des services essentiels, y compris l’éducation, les services financiers et les soins médicaux.

Deux journaux canadiens de langue arabe ont couvert cette affaire dans leurs pages. Les hebdomadaires montréalais El-Masri et El Ressala ont, dans leurs numéros respectifs du 19 et 21 décembre 2006, publié des articles qui mettaient en relief la dénégation des droits civils des bahá’ís. Un autre journal montréalais, le Payvand, publié en persan, a aussi publié un article sur cette affaire.

Les médias de langue anglaise se sont également intéressés à cette histoire. En effet, peu après que le jugement a été prononcé, Radio Canada International a présenté un entretient avec Gerald Filson, directeur du Département des affaires extérieures de la Communauté bahá’íe du Canada, au sujet des conséquences de ce jugement pour les bahá’ís d’Égypte et, plus généralement, au sujet de la détérioration de la situation des droits de la personne dans cette région.

« Malheureusement, la persécution des bahá’ís d’Iran se poursuit », a expliqué M. Filson. « Et maintenant la communauté bahá’íe d’Égypte, dont les droits ont aussi été déniés pendant bien des années, fait maintenant face à des problèmes encore plus graves. »

D’autres entreprises de presse ont couvert cette affaire, notamment le Beacon Herald de Stratford, en Ontario, le Daily Herald de Prince Albert en Saskatchewan et Tolerance.ca, un magazine électronique de Montréal, consacré aux droits de la personne.

A l’étranger, cette affaire a été couverte par plus de 400 agences de presse et elle a suscité une grande controverse au Moyen Orient sur la responsabilité de l’État égyptien en rapport aux droits de la personne.

En décembre 2006, la Maison universelle de justice, le corps dirigeant suprême de la communauté mondiale bahá’íe, a adressé une lettre aux bahá’ís d’Égypte dans laquelle elle plaçait le jugement du tribunal égyptien dans son contexte moral général.

En se référant aux organisations et aux personne « de bonne volonté » qui se sont joints aux bahá’ís d’Égypte dans leurs efforts pour obtenir justice, la Maison universelle de justice a affirmé que : « Dans la mesure où la lutte pour la justice contribue à l’établissement d’un norme unique des droits de la personne, les organisations d’Égypte qui travaillent dans ce sens, contribuent à l’unification des diverses populations de leur pays. Dans une large mesure, elles participent ainsi à la tâche vitale de la réconciliation des tensions qui tourmentent leur société et retardent l’établissement de l’unité. »

Cliquez ici pour lire la lettre de la Maison universelle de justice aux bahá’ís d’Égypte. (vous aurez besoin d’Microsoft Word)

Cliquez ici pour entendre l’entrevue de la CBC Radio. (en anglais) (Choisissez « Listen to the second part of the program », et ajustez le flux audio à 27:40.)

Cliquez ici pour lire le sommaire de l’affaire publié par la communauté bahá’íe de France.