Les parents canadiens d’un bahá’í yéménite condamné à mort demandent aux autorités houthistes de le libérer ainsi que cinq autres bahá’ís emprisonnés en raison de leurs croyances religieuses.
En janvier 2018, Hamed bin Haydara a été condamné à mort par exécution publique en raison de ses croyances en tant que bahá’íe. La prochaine audience d’appel de M. Haydara est prévue pour le 16 juin 2019.
Le tribunal qui a condamné M. Haydara a également demandé la confiscation de tous les biens appartenant aux bahá’ís et la dissolution des institutions bahá’íes. Les bahá’ís vivant dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen font face à des menaces croissantes de persécution religieuse.
« Nous sommes extrêmement inquiets pour la sécurité de Hamed et des autres prisonniers bahá’ís à Sana’a, et pour tous les bahá’ís du Yémen », a déclaré sa sœur, Hoda, dans une vidéo publiée par la Communauté bahá’íe du Canada.
« Il y a eu un certain nombre d’accusations sans fondement contre Hamed, la communauté bahá’íe et même la foi bahá’íe elle-même. Aucune de ces accusations n’est fondée sur des faits ou des lois. Nous exhortons les autorités houthistes à libérer Hamed et les autres prisonniers bahá’ís », a ajouté Nasim, le beau-frère de M. Haydara.
La communauté bahá’íe yéménite a pris racine au début de la foi bahá’íe, au milieu du XIXe siècle. Ces dernières années, ses membres ont été menacés et attaqués par les autorités houthistes. Un certain nombre de sources indépendantes ont signalé que les autorités iraniennes dirigent les efforts de persécution contre les bahá’ís au Yémen. Le gouvernement iranien mène une campagne de persécution (en anglais) continue contre les bahá’ís dans ce pays.
Des experts de l’ONU sur le Yémen (en anglais), des gouvernements et des militants des droits de la personne ont demandé la libération de M. Haydara et des autres bahá’ís emprisonnés au Yémen, et que les autorités houthistes cessent leur campagne d’incitation à la haine et à la violence contre les bahá’ís.
En novembre 2018, les gouvernements de l’Australie, du Canada, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis ont fait une déclaration conjointe sur les bahá’ís du Yémen. Ils ont appelé les autorités houthistes à « libérer immédiatement tous les bahá’ís qu’ils gardent en détention », affirmant que « le respect de la liberté de religion est une composante essentielle de la paix et de la prospérité au Yémen ».
Des avocats (en anglais), des militants et des groupes de défense des droits de la personne, dont Amnesty International et Human Rights Watch (en anglais), ont également exprimé leur inquiétude.
Kyle Matthews, directeur général du Montreal Institute for Genocide and Human Rights Studies, a déclaré (en anglais) : « La communauté internationale doit s’unir et faire pression sur le gouvernement houthiste du Yémen et ses partisans iraniens pour qu’ils cessent leur campagne de haine contre les bahá’ís et les autres minorités religieuses, et pour libérer ceux qui ont été emprisonnés uniquement pour leurs convictions religieuses.
« La communauté bahá’íe du Canada et les autres bahá’ís du monde entier sont alarmés par la campagne médiatique et de propagande soutenue des autorités houthistes pour inciter la haine contre les bahá’ís, a déclaré Geoffrey Cameron, directeur des affaires publiques de la communauté bahá’íe du Canada.
« Nous demandons à la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, de continuer à faire pression sur les autorités houthistes pour qu’elles libèrent Hamed et les autres prisonniers bahá’ís et qu’elles cessent leur campagne de persécution contre les bahá’ís. »
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Pour plus d’informations sur ce sujet, veuillez consulter le site (en anglais) de la Communauté internationale bahá’íe.
Les demandes des médias peuvent être adressées au Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada.
Geoffrey Cameron
Directeur, Bureau des Affaires publiques
Communauté bahá’íe du Canada
gcameron@bahai.ca
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Portable: +1 289 440-4442