Bahá’ís du Canada English

La nécessité d’établir un système de gouvernance mondiale

Après l’allocution de la première journée donnée par Haleh Arbab, Augusto Lopez-Claros a ouvert la deuxième journée de la conférence de l’Association d’études bahá’íes en examinant les difficultés auxquelles sont confrontées les institutions mondiales qui s’efforcent de s’adapter aux changements rapides se produisant dans le monde – ce qu’on pourrait appeler le décalage de la gouvernance.

Il a cité une lettre écrite par Shoghi Effendi en 1931 pour souligner le fait que les textes bahá’ís ont prédit que ce décalage donnerait inévitablement lieu à une période d’agitation mondiale et qu’ils ont défini la solution aux assises spirituelles qu’il faudrait adopter – un système juste et équitable de gouvernance mondiale.

M. Lopez-Claros qui était économiste en chef du Forum économique mondial de 2004 jusqu’à cette année, a montré que la croissance de la population et les changements subis par l’économie mondiale sont deux des importantes forces qui contribuent à créer la situation d’une complexité sans précédent à laquelle ces institutions sont aujourd’hui confrontées.

Les systèmes que nous avons aujourd’hui ne fonctionnent tout simplement pas, a expliqué M. Lopez-Claros. La plupart des gouvernements nationaux et supranationaux sont dans une large mesure hiérarchiques, rigides, lents à réagir et ils ne sont pas représentatifs de la population.

Avec une population mondiale qui doit atteindre huit milliards de personnes d’ici 2020 et avec le nombre de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour qui atteindra trois milliards de personnes, M. Lopez-Claros a dit que nous devons nous attendre à des tensions accrues créées par une croissance des taux de chômage et de pauvreté.

Les questions-clés comme le réchauffement planétaire, le SIDA, le terrorisme, le maintien de la paix et la protection contre les crises économiques mondiales, ne sont que quelques-unes des inquiétudes dont la solution est hors de portée pour les gouvernements nationaux.

Parlant de coopération et de consultation, et se servant de l’exemple de l’Union européenne, M. Lopez-Claros a soutenu que nous avons besoin d’adopter de nouveaux modèles de gouvernance pour répondre aux besoins de la période où nous vivons. En fin de compte, a conclu M. Lopez-Claros, la responsabilité d’adapter nos institutions aux besoins de notre époque retombe sur nos épaules.

Il a fait ressortir que l’éducation est un autre facteur-clé et que les pays qui accordent beaucoup de valeur à l’éducation ont acquis les compétences qui leur permettent de s’adapter aux conditions changeantes, alors que les autres pays ont pris du retard.Le lendemain dans une des réunions en petits groupes, M. Lopez-Claros a abordé un autre problème de décalage qui a des répercussions sur le progrès à l’échelle mondiale – le décalage entre les sexes.