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La troisième conférence de jeunes du Canada se termine à Vancouver

La troisième conférence de jeunes du Canada se termine à Vancouver

Du 3 au 5 août, durant la longue fin de semaine du début d’août, le gymnase de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver a été envahi par plus de 750 jeunes du Yukon, de la Colombie-Britannique, de l’Alaska et de l’Alberta, qui ont participé à une conférence visant à accélérer le processus de renforcement des collectivités entrepris dans des localités de toutes ces régions.

C’était la dernière des trois conférences prévues au Canada. Les deux premières ont eu lieu à Montréal et à Toronto, respectivement. Elles s’inscrivent toutes les trois dans la série de 114 conférences qui se poursuit partout dans le monde depuis juillet et se terminera en octobre.

Ces conférences ont pour but de permettre aux jeunes de développer les compétences qui leur permettent de travailler ensemble à l’amélioration de la société et de mieux comprendre certains concepts relatifs au service, par l’étude de documents préparés par la Maison universelle de justice, le conseil mondial responsable de la communauté bahá’íe.

La conférence a commencé avec des prières mises en musique et des chants dans une langue autochtone accompagnés au tambour, et en mandarin. L’arrière-scène était décorée de banderoles bleues et vertes dans un style autochtone, illustrées d’un oiseau et de deux épaulards. Elles avaient été conçues par un jeune autochtone du territoire tlingit près de Carcross, dans le Yukon.

Décrivant l’esprit qui régnait à la conférence, un des participants a dit : « Nous essayons de créer un esprit à la fois sérieux et joyeux. Quelle plus grande joie que de comprendre les choses? »

Le deuxième jour de la conférence, M. Hushmand Fatheazam, ancien membre de la Maison universelle de justice, qui a servi au sein de cette institution depuis sa formation en 1963 jusqu’en 2003, a prononcé une inspirante allocution.

Les diverses séances étaient pleines de rires, de moments de réflexion silencieuse et de périodes passées dans une atmosphère intime pendant lesquels les jeunes ont discuté de leur expérience. Durant les pauses et les repas, on pouvait entendre dans les salles et les couloirs des gens chanter, rire et jouer du tambour et de la guitare. Durant les séances en petits groupes, à l’intérieur comme à l’extérieur, les jeunes ont formé des cercles pour étudier certains documents et thèmes, comme l’amitié véritable, les faux choix, le sacrifice et l’entraide mutuelle.

Les jeunes ont souscrit avec enthousiasme à l’idée de l’entraide mutuelle et à celle que leur service n’est pas qu’un projet personnel, mais fait partie d’un mouvement collectif.

« Ce n’est pas que nous n’avons pas tenté de servir dans ce quartier avant », a affirmé un jeune de Coquitlam. « C’est seulement que notre effort est désormais collectif, et tout avance très vite. C’est étonnant de voir que nous arrivons à ne pas nous laisser dépasser. »

Un jeune de l’Alaska a livré ses impressions après avoir regardé quelques parties de la vidéo « Aux frontières de l’apprentissage », qui explore les processus du renforcement des collectivités en cours dans des milliers de localités du monde. Quatre études de cas provenant de quatre continents y sont présentées. Elles portent sur les activités en cours dans le secteur nord de la région de Bolivar en Colombie, dans la ville de Lumbubashi, en République démocratique du Congo; dans la ville de Toronto, au Canada et dans la ville de Bihar Sharif et ses alentours dans l’État de Bihar, en Inde. Il a dit : « Avant, nous devions faire les choses par nous-mêmes. Ce qui m’a frappé dans ce film c’est cette vie bien intégrée et l’unité qui existe dans la communauté. C’est ce qui entretient leur flamme. »

La conférence a libéré une énergie croissante et l’expression artistique a pris une place prépondérante. Par des sketches, des chansons rap ou autres, des chants, de la poésie et des affiches, les jeunes ont exploré divers thèmes, comme celui des forces positives et négatives qui exercent une influence dans la société. Un groupe s’accompagnant au djembé et au ukulele a invité les jeunes à chanter avec eux et, à d’autres moments, la foule entière s’est mise en mouvement dans tout le gymnase.

Pendant toute la conférence, les jeunes ont réfléchi à l’idée que le temps est venu pour eux d’agir et de se préparer à consacrer leur vie à servir sérieusement la collectivité. Avec cette idée en tête, ils ont décidé ce qu’ils allaient faire, après leur retour à la maison, pour présenter ce qu’ils ont appris à la conférence aux gens de leur communauté et pour poursuivre leurs efforts de renforcement de la collectivité. Ils ont aussi décidé des mesures qu’ils allaient prendre pour inviter d’autres personnes à se joindre à leurs efforts.

Selon un jeune de Vancouver « Absolument tous les êtres humains peuvent faire leur part et, en poursuivant nos projets dans les semaines et les mois à venir, nous aurons l’occasion d’inviter plus de gens à le faire. »