Un grand nombre des 90 communautés bahá’íes du Canada ont présenté vendredi dernier le film « To Light a Candle » [Allumer une bougie], dans le cadre de la campagne « Education Is Not a Crime » [l’éducation n’est pas un crime], lancée par le journaliste canadien Maziar Bahari, le 27 février. D’autres communautés présenteront le film dans les prochains jours.
Le film attire l’attention sur le fait que les autorités iraniennes interdisent aux bahá’ís l’accès à l’université et s’acharnent contre les mesures adoptées par la communauté bahá’íe pour fournir une forme d’enseignement universitaire à ses membres.
Plus de trente articles de journaux ont été publiés au Canada sur la campagne et le film. Un bon nombre de ces articles font ressortir la persévérance et l’endurance de la communauté bahá’íe d’Iran devant les persécutions incessantes. Le Globe and Mail, entre autres, a publié le 25 février un texte sur la campagne de M. Bahari, et Michael Enwright, une personnalité bien connue de la chaîne CBC One, a eu un entretien avec M. Bahari qui sera diffusé le 15 mars à l’émission The Sunday Edition.
Au Parlement, le 26 février, l’ancien ministre de la Justice et député de Mont-Royal, Irwin Cotler, a parlé sur cette campagne, disant:
« […] demain se tiendra la journée mondiale d’action de la campagne “ L’éducation n’est pas un crime “, qui met en lumière la dure réalité de la communauté baha’ie en Iran, pour qui l’éducation est un crime. Les baha’is représentent la plus importante minorité religieuse d’Iran. En plus d’être victimes de persécution et de faire l’objet d’actions en justice, ils y sont traités comme des non-citoyens dépourvus de tout droit fondamental […]. Dans un contexte où règne une culture d’impunité et où l’incitation à la haine à l’égard des baha’is est sanctionnée par l’État, les violentes attaques à leur endroit se multiplient. […]
Le gouvernement iranien a érigé en crime le fait d’être baha’i. Nous pouvons changer cela. Nous pouvons défendre les droits des baha’is et faire savoir au gouvernement iranien que, comme le dit l’archevêque Tutu, l’exclusion des baha’is nuit à l’Iran et au peuple iranien. Enfin, comme nous y invitent l’ancien prisonnier politique irano-canadien Maziar Bahari et le slogan de cette campagne mondiale, allumons une bougie pour les baha’is. »
Plusieurs Canadiens bien en vue ont pris la parole lors de la présentation du film, dont deux anciens membres du cabinet fédéral, soit Lloyd Axworthy à Winnipeg et Ujjal Dosanjh à Vancouver. Des maires, des conseillers municipaux et d’autres représentants de diverses organisations ont assisté à la présentation du film, tout comme un certain nombre d’enseignants universitaires, qui ont participé à des tables rondes pour appuyer la campagne Education Is Not a Crime.