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Le Canada répond au harcèlement des enfants bahá'ís en Iran - À Montréal, on utilise les arts pour dénoncer les persécutions

Au cours des derniers mois, partout au Canada, les bahá’ís ont, par leurs efforts auprès des citoyens de leur communauté, des autorités scolaires et de parents, rendu public le harcèlement des écoliers bahá’ís en Iran. Plusieurs enseignants, principaux d’écoles, conseils scolaires, et officiels de l’administration municipale ont répondu favorablement, et un certain nombre d’articles de journaux ont fait ressortir le traitement inacceptable qui est fait aux enfants bahá’ís en Iran.

Des réunions publiques ont eu lieu partout au Canada, dont notamment au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique et cet effort se poursuivra à la rentrée.

À Montréal, quand les bahá’ís ont appris que les enfants d’âge scolaire d’Iran étaient de plus en plus souvent persécutés par leur propre gouvernement en raison de leur religion, ils ont décidé de se servir des nombreux talents artistiques des membres de leur communauté et tout particulièrement de ceux de leurs enfants et de leurs jeunes. Le 21 juin, ils ont tenu une réunion publique bilingue sur le thème « Éduquons nos enfants », inspiré par une prière bahá’íe. Par un contraste marqué, la soirée a servi à illustrer, à quel point étaient ignominieuses les récentes actions du régime iranien qui a entrepris de cibler les enfants dans la poursuite de sa campagne de persécution des bahá’ís.

En arrivant, les 85 personnes, dont de nombreux parents, qui ont participé à la soirée ont pu admirer tous les desseins et peintures, sur des feuilles d’environ 45 x 50 cm, qui couvraient un mur. Ces œuvres aux couleurs vives, avaient été créées par les enfants de Montréal pour répondre à la persécution d’enfants de leur âge qui vivent de l’autre côté du monde. Au cours de la soirée, des renseignements sur le sort des bahá’íes ont été présentés en alternance avec divers éléments artistiques ou théâtraux.

Au lieu de tenter de combattre la violence qui sévit en Iran, « Nous avons voulu donner aux enfants une occasion de faire quelque chose de constructif – opposer une action magnifique à une action violente », a expliqué Stan Phillips, un des bahá’ís qui avaient contribué à l’activité.

Le programme a inclus : la rédaction en silence d’une prière bahá’íe sur un tableau d’école, par Talia Hatcher, une jeune fille de douze ans; un diaporama avec trame sonore sur les enfants de Montréal qui avaient créé les desseins et peintures et sur des enfants du monde entier, participant à des activités éducatives; des compositions de musique par le Quatuor Crescendo, une formation primée; et une œuvre originale du compositeur et pianiste bahá’í Eric Farr, inspirée par le thème de la soirée, et accompagnée par les voix de quatre jeunes étudiantes d’université et par Jacques Proulx, violoniste professionnel et membre de l’orchestre I Musici de Montréal.

Pour ce qui est de l’aspect informatif du programme de la soirée, les maîtres et maîtresse de cérémonie, Benjamin Hatcher et Gigi Vidal, se sont chargés d’une introduction, des jeunes ont lu divers rapports sur les attaques dirigées contre les écoliers bahá’ís d’Iran et Borna Ebrehimian, un garçon de huit ans, a récité par cœur certains passages de la Déclaration des droits universels de l’homme.

Les membres de l’auditoire ont pu repartir avec des documents d’information et on les a encouragés à écrire au Secrétaire général des Nations Unies pour exprimer leur inquiétude au sujet de la situation des bahá’ís d’Iran et leur appui au droit fondamental et universel à l’éducation.

Renseignements additionnels

Depuis 1979, le gouvernement iranien dénie systématiquement aux bahá’ís, qui forment la plus nombreuse minorité religieuse en Iran, le droit à l’éducation post-secondaire. Depuis avril 2007, se multiplient les rapports selon lesquels le gouvernement iranien avait dirigé son attention vers les membres les plus jeunes et les plus vulnérables de cette communauté, en diffamant les étudiants bahá’ís de tous âges en Iran, y compris les enfants et les adolescents. Ils sont maintenant eux aussi soumis à un traitement sévère et honteux qui est le résultat direct de la campagne menée par l’État pour éliminer la communauté bahá’íe et répandre des informations erronées au sujet de la Foi.

rapport sommaire sur la période entre juin 2007 et janvier 2008 publié par le Bureau d’information publique du Centre mondial bahá’í indique que les écoliers bahá’ís avaient fait l’objet de surveillance et de rapports de la part des autorités scolaires; qu’ils avaient été obligés d’écouter des histoires extravagantes au sujet de leur Foi et du comportement moral des bahá’ís, qu’ils avaient été diffamés par leurs professeurs, les administrateurs de leur école et leurs camarades d’école; qu’ils avaient été renvoyés quand ils s’étaient dits bahá’ís ou avaient défendu leur Foi devant des accusations sans fondement ou des affirmations mensongères; et qu’ils avaient reçu des notes injustes, à la fin du secondaire, suffisantes pour compléter leur secondaire mais non pour être admis à l’université.

Pour obtenir les plus récentes informations au sujet de la situation en Iran, veuillez visiter la page Iran Update du site Web du Baha’i World News Service ou la page Dossier Iran sur le site des bahá’ís de France.

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