Bahá’ís du Canada English
Le Congrès national anticipe avec joie le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh

Le Congrès national anticipe avec joie le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh

Au cours de la fin de semaine du 27 au 30 avril dernier, les délégués bahá’ís représentant toutes les provinces et tous les territoires du Canada ont participé, à Toronto, au Congrès national bahá’í. Les 171 délégués ont élu l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, le corps dirigeant de la communauté canadienne. Ils ont, de plus, discuté des plans et des actions de la communauté bahá’íe.

Étant donné qu’il n’y a pas de clergé dans la foi bahá’íe, des conseils de direction sont élus chaque année à l’échelon local et national, durant une période sainte de douze jours, à la fin d’avril, la fête du Ridván. Tous les cinq ans, la communauté mondiale bahá’íe, qui compte quelque six millions de membres, élit son conseil mondial. Ce conseil, appelé la Maison universelle de justice, qui est l’institution suprême de la Foi bahá’íe, est aussi élu démocratiquement, par un scrutin secret auquel participent plus de 1 500 membres des plus de 170 communautés nationales bahá’íes du monde.

L’année actuelle est extraordinaire puisque les six millions de membres de la communauté mondiale bahá’íe se réjouissent de pouvoir célébrer en octobre prochain le 200e anniversaire de la naissance de Bahá’u’lláh, le prophète-fondateur de la Foi bahá’íe. Les enseignements divins qu’il reçut au milieu du dix-neuvième siècle, durant sa vie extraordinaire, forment les fondements de la religion bahá’íe.

Les délibérations du Congrès national bahá’í de quatre jours servent à alimenter la réflexion de l’Assemblée spirituelle nationale. Les délégués lui communiquent leurs observations, en s’appuyant sur les conversations qu’ils ont eues avec d’autres membres des communautés locales, et sur les messages spéciaux qu’ils reçoivent à cette époque chaque année de la Maison universelle de justice. Une grande part des délibérations a porté cette année sur les conditions actuelles de l’humanité, telles qu’elles sont décrites dans le message de cette année et dans un autre message du 1er mars 2017 qui fait état des difficultés que le monde devra surmonter en tentant d’établir une beaucoup plus grande justice économique. Les délégués ont aussi examiné la portée des projets entrepris partout au pays en vue des célébrations du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh durant la fin de semaine des 21 et 22 octobre prochains. Partout au Canada, les bahá’ís inviteront les membres de leur famille, leurs amis, leurs voisins, leurs collègues, leurs camarades d’école et d’autres connaissances à des célébrations de ce jour saint historique.

De plus, alors que le Canada célèbre son cent-cinquantième anniversaire, les délégués ont aussi réfléchi à ce que leurs coreligionnaires canadiens considèrent comme des paroles sacrées et prophétiques, prononcées par ‘Abdu’l-Bahá, un des personnages centraux de la foi bahá’íe. Après être passée par Montréal en 1912, et après son retour en Terre sainte en 1917, il a, en effet, écrit : « l’avenir du Canada est très grand, tant dans le domaine matériel que dans le domaine spirituel. Civilisation et liberté y progresseront de jour en jour. »

Durant leurs délibérations, les délégués ont réfléchi à l’avenir du Canada, conscients du fait que les efforts doivent se poursuivre pour réconcilier les peuples autochtones du Canada avec les francophones, les anglophones et les personnes arrivées plus récemment, de même que le travail essentiel dans le domaine de l’éducation des enfants et des jeunes. Deux membres du Corps continental des conseillers, Mme Shabnam Tashakor de Toronto et M. Borna Noureddin de Vancouver, ont par leur présence et leurs sages conseils beaucoup contribué aux délibérations.

Les personnes élues cette année à l’Assemblée spirituelle nationale sont Mme Karen McKye, Mme Deloria Bighorn, le Dr Mehran Anvari, Mme Élizabeth Wright, M. Ciprian Jauca, Mme Hoda Farahmandpour, Mme Judy Filson, M. Gerald Filson et M. Enayat Rawhani. Son bureau cette année sera composé de Mme Karen McKye, qui agira à titre de secrétaire (ou directrice générale), de Mme Deloria Bighorn, qui occupera le poste de présidente, et du Dr Mehran Anvari, qui occupera le poste de trésorier.

Dans les élections bahá’íes, les électeurs sont entièrement libres de voter, par scrutin secret, pour tout membre adulte de la communauté nationale. Ce processus démocratique a un caractère sacré qui est empreint de dignité. Il ne fait aucunement place à l’ambition personnelle et à l’esprit partisan, qui se manifestent par des intrigues lors de mises en nomination et par la propagande lors de campagnes électorales, et infectent et déforment le processus électoral. Le résultat de cette approche est joyeux et il a de profondes implications. Il crée et permet de maintenir une relation saine entre les individus et les institutions qui les guident et qui sont chargées d’administrer les affaires de la communauté.

L’atmosphère de prière et de réflexion qui régnait durant le Congrès a créé un esprit plein de dignité, qui, selon les bahá’ís, est un élément essentiel de leurs élections et est un aspect de la réciprocité et du respect qui devraient caractériser les rapports entre les individus, les institutions et la communauté.