Des délégués bahá’ís, venant de tous les coins du pays, se sont réunis à Toronto du 25 au 27 avril pour élire le conseil d’administration national de la communauté bahá’íe canadienne, l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada.
Les personnes élues pour un mandat d’un an sont Deloria Bighorn, Karen McKye, Mehran Anvari, Hoda Farahmandpour, Enayat Rawhani, Judy Filson, Élizabeth Wright, Ciprian Jauca, and Susanne Tamás. Au cours de la prochaine année, Karen McKye exercera les fonctions de secrétaire générale de l’Assemblée spirituelle nationale et Deloria Bighorn en sera la présidente.
Comme c’est le cas pour toute institution bahá’íe, l’élection de l’Assemblée spirituelle nationale s’est tenue par vote secret, sans mise en candidature ni campagne électorale. C’est plutôt sur des critères déterminés par les figures centrales de la foi bahá’íe que les délégués doivent baser leur choix. Parmi ces critères, on trouve la loyauté incontestable, un dévouement désintéressé, un esprit bien formé, une compétence reconnue et une mûre expérience.
L’atmosphère spirituelle et sereine des élections démocratiques bahá’íes, où les campagnes et les débats tapageurs associés aux élections contemporaines sont absents, a permis au scrutin de se dérouler avec une grande dignité. Selon les bahá’ís, la dignité est un de ses éléments essentiels et reflète la réciprocité et le respect mutuel qui devraient caractériser les relations entre les individus, les institutions sociales et l’ensemble de la collectivité. Chaque année, durant la fête du Ridván, leur plus important jour saint, les bahá’ís élisent leurs corps dirigeants, aux niveaux national et local.
En plus d’élire l’Assemblée spirituelle nationale au cours du congrès, les délégués ont étudié les développements survenus dans la communauté, ont discuté du plan de cinq ans de la communauté mondiale bahá’íe, qui dure d’avril 2011 à avril 2016, et ont étudié le dernier message envoyé à la communauté mondiale bahá’íe par son conseil de direction mondial, la Maison universelle de justice.
Le plan aborde certains des problèmes les plus fondamentaux auxquels l’humanité est aujourd’hui confrontée. Le plan a pour objectif central, et c’est à ce sujet que les réussites actuelles ont été obtenues, une recrudescence d’actions cohérentes et concertées à la base de la communauté comportant des réunions qui renforcent le caractère spirituel de la communauté, des cours qui éduquent le cœur et l’esprit des enfants, des groupes qui habilitent les jeunes à servir leur communauté, et des cercles d’étude où l’on apprend à mettre les enseignements bahá’ís en pratique dans la vie des individus et des collectivités. Les délégués du congrès ont échangé de façon inspirante sur l’importance de travailler, main dans la main, avec les peuples autochtones du Canada, afin de vaincre l’injustice, en portant une attention particulière à la capacité et au potentiel de la jeune génération.
Le message de la Maison universelle de justice fait état des progrès emballants du plan d’action que les bahá’ís de par le monde ont mis en branle. En décrivant les communautés ayant le plus progressé, la Maison universelle de justice a écrit : « Les groupements les plus dynamiques sont ceux dans lesquels, indépendamment des ressources dont dispose la communauté ou du nombre d’activités entreprises, les amis comprennent que leur tâche consiste à déterminer ce qu’il faut pour qu’il y ait progrès - les capacités naissantes qu’il faut cultiver, les nouvelles compétences qu’on se doit d’acquérir, les initiateurs d’un effort balbutiant qu’il faut accompagner, l’espace de réflexion qu’on doit développer, l’entreprise collective qu’il faut coordonner - et à trouver ensuite des façons créatives de rendre disponibles le temps et les ressources nécessaires pour y parvenir. Le seul fait que toute situation présente ses propres défis permet à chaque communauté, non seulement de profiter des leçons apprises ailleurs dans le monde bahá’í, mais aussi de contribuer à cet ensemble de connaissances. »
Les bahá’ís du Canada, comme ceux de communautés bahá’íes dans presque tous les pays, travaillent assidûment à la réalisation de ce plan conçu comme un effort systématique pour apprendre à répondre aux besoins des enfants et des jeunes du monde, à développer les pratiques sociales qui s’appuient sur des principes moraux et spirituels renforçant une conscience collective de l’unicité de l’humanité et de l’unité de ses peuples, et à créer les fondements d’une civilisation mondiale pacifique et prospère.