Vendredi dernier, le ministre des Affaires étrangères, l’honorable Lawrence Cannon, a fait une déclaration énergique exprimant son inquiétude au sujet de la détention prolongée des sept dirigeants de la communauté bahá’íe d’Iran (voir l’article du 9 et 12 janvier 2010 sur le site Les Baha’is de France et celui du 12 janvier paru sur Le Monde).
Dans sa déclaration, le ministre Cannon dit : « Le Canada continue d’être très préoccupé au sujet de la poursuite de la détention arbitraire par l’Iran de sept dirigeants de la communauté baha’ie. Il est déplorable que la détention de ces personnes soit fondée uniquement sur leur foi et qu’elles n’aient pas eu droit à un procès juste. »
Il ajoute que : « Le Canada note que les sept dirigeants de la communauté baha’ie, soit Behrouz Tavakkoli, Saeid Rezaie, Fariba Kamalabadi, Vahid Tizfahm, Jamaloddin Khanjani, Afif Naemi et Mahvash Sabet sont détenus depuis le printemps 2008. »
« De plus, les récentes déclarations des représentants iraniens liant les sept baha’is à l’agitation politique constituent une fausse accusation qui fait craindre pour leur sécurité et leur bien-être, de même que pour la sécurité et le bien-être de toutes les personnes injustement détenues en Iran. L’intimidation systématique qu’exerce le gouvernement iranien à l’endroit des baha’is et d’autres groupes religieux et minorités ethniques, particulièrement depuis les élections présidentielles du 12 juin dernier, constitue une tendance troublante.Selon Karen McKye, secrétaire-générale des bahá’ís du Canada, « Les bahá’ís du Canada sont heureux de la déclaration du ministre des Affaires étrangères et insistent pour que les autorités iraniennes répondent à l’inquiétude grandissante de la communauté internationale à propos du sort des prisonniers bahá’ís ».
« Nous exhortons une fois de plus l’Iran à protéger le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, et à respecter ses engagements et obligations en vertu du droit national et international. »
Dans un communiqué de presse publié la semaine dernière, le Bureau de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations Unies déclarait : « Les développements récents en Iran soulèvent de graves préoccupations au sujet du sort ultime des sept responsables bahá’ís dont le procès est prévu mardi prochain. »
« La communauté bahá’íe d’Iran a bien trop souvent fait l’objet de campagnes de diffamation et de fausses accusations destinées à détourner l’attention d’une population agitée des personnes au pouvoir sur les bahá’ís », a déclaré Diane Ala’i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies à Genève. « Aujourd’hui, à quelques jours du procès, des signes indiquant que les bahá’ís vont être des boucs émissaires sont encore une fois perceptibles. »
« Plutôt que de reconnaître sa responsabilité dans les troubles qui ont lieu dans le pays, le gouvernement iranien cherche à déplacer la responsabilité sur d’autres, incluant des puissances étrangères, des organisations internationales, des médias, des étudiants, des femmes ou des terroristes. Maintenant, les bahá’ís ont été ajoutés à cette longue liste de prétendus coupables », a-t-elle ajouté.
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