Bahá’ís du Canada English

Le matérialisme – un fondement déficient pour la médecine

Multipliant la diversité des sujets abordés la veille, la conférence de l’Association d’études bahá’íes s’est poursuivie le samedi 18 août avec des séances en petits groupes qui comportaient notamment des présentations sur les arts, la communication, le développement durable, l’éducation, la philosophie et le rapport entre la science et la religion.

Au cours de son allocution au sujet de la dépression, le Dr Philip Squires a établi des parallèles entre les buts des divers stades de développement humain et le but de la vie tel qu’il est décrit dans les Écrits bahá’ís.

« Partout dans le monde, les enfants se développent de la même manière », a expliqué le Dr Squires. En faisant le lien entre la dépression situationnelle chez les enfants et leur incapacité à atteindre le but de leur vie, le Dr Squires a proposé un nouveau traitement de la dépression lié à chaque stade de la vie.

Pour les bébés de deux ans et moins qui sont déprimés, pour qui le but est de s’attacher à une figure maternelle et de d’acquérir un sentiment de confiance, l’amour est la chose la plus importante, a expliqué le Dr Squires. Pour les enfants déprimés qui ont de deux à sept ans, ce qu’il faut c’est apprendre à coopérer, à partager et à jouer. Chaque étape de la vie correspond au développement de capacités importantes qui nous préparent à l’étape suivante. Ainsi, les capacités intellectuelles des jeunes de sept à quinze ans, comme le pouvoir d’expression et la compréhension morale, les préparent à devenir des adultes.

Selon le Dr Squires, il est logique, autant sur le plan du développement que sur le plan spirituel, de cultiver nos capacités humaines d’aimer, de jouer, de connaître et de servir. Ces capacités sont essentielles à une vie heureuse et épanouissante.

Plus tard au cours de la même séance, le Dr Abdu’l-Missagh Ghadirian a insisté sur la nécessité de bâtir des ponts entre la science et la religion. Au cours de sa présentation sur la prière et la guérison, il a encouragé son auditoire à ne pas voir la science et la religion comme des entités complètement séparées ni comme des systèmes secondaires l’un envers l’autre. Il a suggéré que ces deux domaines sont des sources de connaissance de la réalité d’importance égale.

Le Dr Ghadirian a critiqué l’approche largement matérialiste de la science médicale relative à la guérison, car elle n’emploie que des outils et des techniques propres au corps physique, disant qu’elle était incapable de mesurer adéquatement le pouvoir de guérison de la prière – un pouvoir qui peut découler de facteurs invisibles comme l’amour, la sincérité, la bienveillance et l’accord du cœur.

Adoptant un point de vue plus général, le Dr Ashley Roberts a avancé qu’il faudrait jumeler les soins et la compréhension spirituels avec la précision scientifique. Soulignant que les organisations confessionnelles jouent un rôle de premier plan dans les soins de santé et le traitement du SIDA à l’échelle mondiale, le Dr Roberts a affirmé qu’il faudrait multiplier les partenariats avec d’autres organisations de santé publique.

Cette séance en petit groupe a été parmi les plus populaires de la journée de samedi. À cause du grand nombre de personnes qui sont venus y participer, il a fallu changer de salle et s’installer dans la salle de conférence principale