Au moment où sept dirigeants de la communauté bahá’íe, arrêtés et condamnés pour l’unique raison de leurs croyances religieuses, commencent leur cinquième année d’incarcération, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, et la Chambre des communes du Canada ont marqué cet anniversaire en condamnant énergiquement le régime iranien. Seize années d’emprisonnement attendent encore les sept dirigeants bahá’ís.
Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait sa déclaration le 14 mai, disant que « Le Canada demeure profondément préoccupé par la persécution continue et à grande échelle que l’Iran fait subir aux minorités religieuses. » « Aujourd’hui, en ce quatrième anniversaire de l’arrestation et de la détention arbitraires de sept dirigeants de la communauté bahá’íe, force nous est de constater, une fois de plus, la situation troublante entourant les droits de la personne en Iran. »
Des représentants de la Communauté bahá’íe du Canada ont rencontré le ministre Baird au début de mai. Dans tout le Canada, les communautés bahá’íes organisent des réunions publiques et appellent à prier, rappelant les intenses persécutions et l’arrestation des dirigeants bahá’ís; le 22 mai, elles ont marqué le premier anniversaire des attaques, par le gouvernement iranien, sur un projet officieux, engagé par des bahá’ís, qui permettait aux étudiants bahá’ís, qui se voient refuser l’entrée aux universités iraniennes, d’avoir accès à l’enseignement supérieur. Il y a un an, la police effectua des descentes dans 40 foyers bahá’ís et, par la suite, procéda à de nombreuses arrestations. Neuf des personnes arrêtées, parmi elles quelques licenciés d’universités canadiennes, ont maintenant reçu leur sentence.
L’oppression des bahá’ís est le signe d’un très grand nombre de violations des droits de l’homme qui affligent beaucoup d’Iraniens, unis dans leur désir de voir la liberté et le progrès régner dans leur pays. Des histoires récentes d’écoliers bahá’ís maltraités par des professeurs et des fonctionnaires de l’école, illustrent le genre de brutalité à laquelle beaucoup d’Iraniens sont confrontés. Un enfant bahá’í a eu la main brûlée et fut battu par un professeur; d’autres enfants bahá’ís ont été expulsés de l’école à cause de leur foi et une mère bahá’íe fut enlevée, devant ses enfants, par des fonctionnaires du gouvernement.
La déclaration du ministre Baird continue ainsi : « Les autorités iraniennes ne cessent de porter atteinte au droit de leurs citoyens de pratiquer leur foi en toute liberté en tolérant, voire en incitant à la persécution des bahá’ís, des chrétiens et des membres d’autres groupes religieux minoritaires. La liberté de religion constitue un droit universel de la personne.
Le jour de l’anniversaire, la Chambre des communes a aussi tenu un débat réunissant tous les partis; ce débat portait sur l’horrible bilan de l’Iran en matière des droits de l’homme. Onze députés, de trois partis différents – conservateur, libéral et néo-démocrate – ont exprimé, au cours de ce débat, leur inquiétude concernant les bahá’ís Iraniens. Tous avaient la même fermeté dans leurs objections. Monsieur James Bezan, un député du Parti conservateur, commença le débat avec la déclaration suivante :
Monsieur le Président, il y a quatre ans aujourd’hui, en Iran, sept chefs baha’is en Iran ont été brusquement arrachés à leur domicile et arrêtés. Il s’agit d’une violation flagrante des règles du droit international, car les prisonniers ont été détenus pendant 20 mois sans qu’aucune accusation ne soit portée contre eux. Certains ont été placés en isolement cellulaire pendant des mois. Au bout du compte, on leur a imposé une peine inhumaine de 20 ans d’emprisonnement pour espionnage.
Toutefois, nous savons tous que ces sept Iraniens innocents ont été arrêtés seulement parce qu’ils sont des fidèles de la foi baha’ie.
En Iran, les baha’is subissent des persécutions systématiques et incessantes. Plus de 200 baha’is ont été tués, des centaines d’autres ont été emprisonnés, et les baha’is qui vivent en Iran sont soumis à des restrictions sociales, économiques et culturelles. Les autorités iraniennes continuent de porter atteinte aux droits relatifs à la liberté de religion en persécutant de façon généralisée et persistante les minorités religieuses comme les baha’is, les chrétiens, les juifs et les musulmans soufis et sunnites.
Des députés de toute la Chambre se réuniront ce soir pour participer à un débat important et opportun sur la situation des droits de la personne en Iran. Nous continuons d’exhorter l’Iran à respecter ses obligations internationales, à accorder la liberté de religion et à respecter les droits fondamentaux de toute sa population.
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