Maintenant que son livre se trouve de façon inattendue au premier rang des best-sellers de Colombie-Britannique, l’artiste Carol Evans est heureuse que son succès contribue à sensibiliser un plus grand public à la beauté de la côte du Pacifique où elle habite.
The Shores We Call Home: The Art of Carol Evans, publié plus tôt cette année par Harbour Publishing (www.harbourpublishing.com/title/ShoresWeCallHome), reproduit plus de 80 aquarelles qui semblent avoir capté le caractère quasi spirituel de la côte de la Colombie-Britannique.
« Quand je peins », explique l’artiste, « j’essaie d’exprimer à quel point la création est précieuse. À mes yeux, le monde de la nature est une autre façon par laquelle Dieu nous est révélé. Si nous arrivons à apprécier la beauté majestueuse de la nature, je crois que nous voudrons faire plus pour en prendre soin. »
Carol Evans a grandi sur la côte Ouest du Canada. « Ma mère enseignait l’art et j’ai été entourée toute ma vie de matériel d’art. A début de ma carrière je créais des illustrations pour livres d’enfants, mais quand je suis allée vivre à Gabriola Island dans les années 80, je suis tombée en amour avec la nature. Les forêts, l’océan et la plage m’attiraient plus que le monde imaginaire que je peignais pour les enfants. Mes petites créatures féeriques ont disparues et j’ai commencé à peindre l’eau et les paysages qui m’entouraient. »
Carol Evans a entendu parler de la foi bahá’íe quand elle était au secondaire et habitait au Yukon.
« J’ai rencontré un couple, Agnes et Peter Johns, et ils m’ont enseigné leur langue, le tlingit. Ils ont fini par m’adopter. Leur fille, Doris McLean, m’a parlé de la foi bahá’íe et je me souviens que j’avais été impressionnée par sa grande expérience à l’étranger et l’ampleur de son point de vue bahá’í, ce à quoi je ne m’étais pas attendu chez une personne vivant dans une petite collectivité de Premières nations. »
« Environ dix ans plus tard, quand j’ai commencé à réfléchir plus sérieusement au but de la vie, je me suis souvenu de ce qu’elle m’avait dit. J’ai commencé à voir des bahá’ís et, en fin de compte, je me suis jointe à la communauté bahá’íe. »Dans son travail, Carol Evans est inspirée par les écrits contemplatifs de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe.
« Les écrits bahá’ís font beaucoup référence à l’eau et à la lumière, les métaphores y sont tellement nombreuses! L’eau symbolise les qualités de l’esprit dans bien des traditions et mythologies du monde. Je ne le savais pas quand j’ai commencé, mais en apprenant à peindre l’eau, j’en suis venue à comprendre pourquoi elle symbolise si bien la réalité spirituelle. »
Le plus grand défi de sa carrière a été d’apprendre à peindre l’eau. « C’est très difficile! Ça m’a pris beaucoup de temps à réussir à créer sur papier l’illusion de la transparence de l’eau. Une fois que j’ai appris à peindre sa transparence, sa surface, son fond et le spectre de lumière qui la traverse, l’eau est devenue le sujet d’un grand nombre de mes peintures. Mais trente ans plus tard, je constate que chaque peinture est unique. L’interaction de l’eau et de la lumière est à la fois magnifique et temporaire. »
« Je ne pense pas spécifiquement aux écrits bahá’ís quand je peins et je ne base pas mes aquarelles sur les écrits », explique-t-elle. « Mais je prie souvent avant de commencer à peindre. Je sens que j’ai besoin d’aide et la prière m’aide à m’ouvrir aux dimensions plus vastes de la vie pendant que je peins. »
Dans son avant-propos, Arthur Black dit que l’éditeur du livre, Howard White, a affirmé que les aquarelles de Carol Evans « vous ouvrent les yeux comme aucune photo ne pourrait le faire et comme aucune autre peinture ne semble le faire non plus. Habituellement l’artiste simplifie ce qu’il voit en le peignant. Mais d’une manière ou d’une autre, Carol arrive à inclure plus. »Au cours de l’été Carol Evans et son mari Bryn King, qui collabore avec elle pour publier et distribuer ses œuvres, longent la côte de la Colombie-Britannique en voilier et font escale dans les collectivités isolées, où ils se joignent parfois aux bahá’ís pour participer à des réunions de prière ou à des cercles d’étude.
« Dans les collectivités rurales et isolées du Canada, il y a une vie riche que nous ne pouvons découvrir qu’en visitant ces endroits », affirme Mme Evans. Au cours de ses voyages, elle peint ces gens et leur relation avec le rivage. Ses livres contiennent aussi un certain nombre de portraits.
Mme Evans, souligne que la diversité – la diversité des paysages et des gens – est une des qualités essentielles de cette région. « Nous devons travailler ensemble pour mieux l’apprécier et pour nous rendre compte que c’est notre milieu commun et que nous devons trouver les moyens de le protéger. »
Vous pouvez visiter son site Web à l’adresse : http://www.carolevans.com/Carol_Evans/Home.html.