Le 20 mars, partout au Canada, les bahá’ís inviteront leurs amis et leurs voisins à de joyeuses célébrations communautaires, car pour les bahá’ís ce sera le Premier de l’an, un jour saint férié.
La célébration de jours saints occupe une place centrale dans toutes les religions. À un moment ou à un autre de l’histoire, presque chaque jour de l’année a été désigné comme une fête religieuse pour une ou plusieurs des nombreuses collectivités confessionnelles du Canada.
Dans bien des cas, ces fêtes religieuses marquent un événement important de la vie et le ministère des éducateurs spirituels de l’humanité qui ont fondé les religions du monde. Ces commémorations ont deux dimensions, la première est personnelle, puisqu’elles sont une occasion de réflexion sur la signification de ces événements, la seconde est une dimension sociale, car elles servent à renforcer l’identité d’une collectivité et à favoriser sa cohésion. Ces jours sont souvent fériés.
La foi bahá’íe ne fait pas exception à la règle. Tous les ans, les bahá’ís du Canada et de toutes les régions du monde observent neuf jours saints, qui pour la plupart marquent d’importants événements de la vie de ses fondateurs, Bahá’u’lláh et le Báb.
Dans bien d’autres religions, le Premier de l’an est considéré comme une fête religieuse, mais pour plusieurs d’entre elles le 1er janvier n’est pas le premier jour de l’année. Pour les bahá’ís, le Nouvel An, le Naw-Rúz, se célèbre le premier jour du printemps. Dans la mesure du possible, les bahá’ís prennent congé de leur travail ou de leurs études et se joignent à de joyeuses célébrations, qui sont généralement ouvertes à tous.
Il y a une autre raison pour laquelle les bahá’ís aiment particulièrement le Naw-Rúz, c’est que ce jour marque la fin de leur jeûne de dix-neuf jours, une période consacrée à l’élévation de leur âme et au ravivement de leur esprit, en préparation pour la nouvelle année. Durant le jeûne, les adultes s’abstiennent de manger et de boire entre le lever et le coucher du soleil, et accordent une attention particulière à la prière et à la réaffirmation de leurs convictions.
Pour les bahá’ís, le 20 mars sera le premier jour de l’année 174, puisque l’an 1 de la foi bahá’íe correspond à l’année 1844. Ce Naw-Rúz sera particulièrement significatif puisque le 200e anniversaire de la naissance du fondateur de la foi, Bahá’u’lláh, sera souligné cette année lors de ce jour saint, le 22 octobre.
Les enseignements de Bahá’u’lláh sont une source de renouvellement et de revitalisation, puisqu’il a abrogé les lois du passé et réformé les us et coutumes des périodes antérieures. Bahá’u’lláh a instauré un nouveau calendrier, mais il a surtout apporté de nouveaux enseignements. Il a entre autres demandé aux êtres humains de se défaire de leurs préjugés de toutes sortes, y compris de leurs préjugés religieux. Par exemple, dans un de ses Écrits, il a affirmé :
Fréquentez les fidèles de toutes les religions dans un esprit d’amitié et de camaraderie. […] Tout ce qui était une cause d’éloignement, de trouble et de discorde entre les enfants des hommes est annulé et aboli par la révélation de ces paroles. Le plus puissant instrument d’éducation de l’espèce humaine a été envoyé du ciel de la volonté divine pour ennoblir le monde de l’existence et élever l’âme et l’esprit des hommes.
C’est avec cette exhortation à l’esprit que les bahá’ís invitent leurs amis de tous horizons à célébrer ces jours saints avec eux. Celui-ci en particulier est une occasion joyeuse, qui est souvent célébrée avec des prières, de la musique, de la nourriture et de la danse.
Cette année, la Maison universelle de justice, le conseil suprême de la communauté mondiale bahá’íe, a publié un nouvel ouvrage intitulé Days of Remembrance. Il s’agit d’un recueil des Écrits de Bahá’u’lláh pour les jours saints bahá’ís, ce qui inclut, bien entendu, le Naw-Rúz. On peut obtenir un exemplaire gratuit, en format électronique, à l’adresse http://www.bahai.org/library/authoritative-texts/bahaullah/days-remembrance/, un site de la communauté mondiale bahá’íe.