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Le pèlerinage bahá’í - un voyage spirituel en Terre sainte

Le pèlerinage bahá’í - un voyage spirituel en Terre sainte

Depuis les époques les plus anciennes, le pèlerinage, ou le voyage vers un lieu d’une importance particulière a été chéri dans pratiquement toutes les religions et dans de nombreuses cultures. Des hommes et des femmes de tous âges ont entrepris de tels voyages, pour diverses raisons et malgré les difficultés à surmonter. Pour certains il s’agissait d’une quête spirituelle, pour d’autres d’une expérience culturelle ou tout simplement significative.

Pour les bahá’ís, le pèlerinage consiste en une visite guidée des saints mausolées et de divers lieux de Haïfa et d’Acre, en Israël, associés aux personnages principaux de la Foi, ainsi que des jardins et terrasses du mont Carmel [en anglais]. Chaque année, à l’invitation de la Maison universelle de justice, le conseil mondial responsable de la communauté bahá’íe, des milliers de bahá’ís de tous les coins du monde visitent la Terre sainte et passent neuf jours en pèlerinage. Durant cette période, les pèlerins, qui comptent de nombreux bahá’ís Canadiens, sont les hôtes de la Maison universelle de justice. Ils ont l’occasion de rencontrer les institutions dont le siège est situé au Centre mondial bahá’í et ont le privilège de visiter les mausolées du Báb et de Bahá’u’lláh.

Pour Marc Lepage, qui vient de rentrer aux îles-de-la-Madeleine (Québec), après un voyage à Haïfa avec sa famille, l’expérience du pèlerinage a été une expérience spirituelle inspirante.

« C’est un endroit tellement incroyable! La beauté du paysage est à couper le souffle. Les jardins qui entourent les saints mausolées et les autres lieux reflètent l’unité et l’harmonie. Nous pouvions voir ces concepts traduits dans l’architecture des lieux saints et des bâtiments administratifs et reflétés dans le comportement du personnel servant au Centre mondial bahá’í. »

Il était remarquable de voir ces gens, venus de tous les horizons, travailler sans cesse au maintien d’une atmosphère spirituelle au bénéfice des pèlerins, explique M. Lepage. « Les jeunes gens qui viennent de pratiquement tous les coins du monde et qui travaillent comme bénévoles au Centre mondial avaient une attitude formidable. Ils étaient très respectueux, très polis et très accueillants! L’atmosphère spirituelle qu’ils créent nous a entourés durant tout notre séjour. »

Les pèlerins ont également l’occasion de voir la beauté et la diversité qui caractérisent la communauté internationale bahá’íe et de se lier avec de nouvelles personnes, formant des amitiés qui sont souvent appelées à durer bien après les neuf jours du pèlerinage. Andrew Paul de la Première nation de Potlotek (Nouvelle-Écosse), est extrêmement fier de faire partie de la très hétérogène communauté internationale bahá’íe. Il s’est lié d’amitié avec un grand nombre de pèlerins de divers pays, notamment avec un Sibérien, venu des confins de la Fédération de Russie. « J’ai conclu qu’il était tout aussi important pour moi d’être en compagnie des autres pèlerins que de prier dans les saints mausolées [du Báb et de Bahá’u’lláh] », a-t-il dit de son expérience.

En marge du programme officiel, les pèlerins ont aussi l’occasion de visiter d’autres lieux saints, dont notamment la sépulture d’Amatu’l-Bahá Ruhiyyih Khanum, qui fut l’épouse et la confidente de Shoghi Effendi, le Gardien de la foi bahá’íe, et la fille de May Maxwell, considérée comme la mère de la communauté bahá’íe du Canada. Durant la dernière journée de son pèlerinage, M. Paul a profité de l’occasion en se recueillant à la tombe de Ruhiyyih Khanum pour chanter des chants autochtones en s’accompagnant au tambour, par égard pour les grands efforts de celle-ci pour rencontrer les autochtones sur tous les continents.

Pour les bahá’ís, le pèlerinage constitue un devoir sacré et un privilège inestimable. Dans le Kitab-i-Aqdas, son Livre le plus saint, Bahá’u’lláh, le prophète fondateur de la foi bahá’íe, a prescrit à tous les croyants qui en sont capables le devoir de faire le pèlerinage à deux importantes maisons - la maison du Báb à Chiraz, en Iran, et la maison de Bahá’u’lláh à Baghdad, en Iraq.

Après le décès de Bahá’u’lláh en 1892, ‘Abdu’l-Bahá, son fils aîné qu’il avait désigné pour diriger la foi bahá’íe après lui, et qui a exercé cette fonction jusqu’à sa mort en 1921, a fait du mausolée de Bahá’u’lláh un lieu de pèlerinage. Le tombeau, qui est situé à Bahji, près d’Acre, faisait alors partie de l’Empire ottoman. À l’époque de Bahá’u’lláh, les bahá’ís ont surmonté de grandes difficultés pour atteindre sa présence, et après son décès ils ont continué de venir en pèlerinage en Terre sainte. Cette pratique s’est poursuivie durant la période du mandat britannique et continue depuis la formation de l’État d’Israël en 1948.

En cliquant ici [http://info.bahai.org/pilgrimage], vous accéderez à une vidéo (en français ou en anglais) dans laquelle des pèlerins bahá’ís décrivent leur expérience.