Le 3 décembre, le premier ministre Justin Trudeau s’est joint à un dialogue avec un groupe diversifié de chefs religieux de tout le Canada pour parler de la contribution des communautés confessionnelles dans le contexte de la pandémie.
« Je suis fier de nos concitoyens canadiens qui ont réussi à surmonter cette pandémie, mais nous avons aussi vu d’innombrables exemples d’intervention, d’aide et de contribution à leurs communautés », a déclaré le Premier ministre.
Il a poursuivi : « Les mesures que chacun d’entre vous a mises en place pour assurer la sécurité de vos communautés ont été très importantes. Vous avez également continué à transmettre un message qui ne vous est pas inconnu : encourager les personnes fatiguées et frustrées par ce que la vie leur impose à maintenir le cap, à penser au long terme et à faire du bien aux autres. Faire des sacrifices, s’accrocher et continuer à faire ce qu’il faut ».
La réunion a été organisée par le Conseil canadien des églises, la Conversation interreligieuse canadienne et la Fédération canadienne multiconfessionnelle. Plus de 400 personnes se sont jointes à la conversation sur une plateforme de réunion virtuelle, dont une vingtaine de représentants locaux et nationaux des bahá’ís. La ministre du Travail, Filomena Tassi, et la ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse, Bardish Chagger, se sont adressées aux participants. Parmi les intervenants figuraient des représentants de diverses communautés confessionnelles, dont les communautés juive, protestante, catholique, musulmane, bouddhiste, hindoue, sikh et bahá’íe.
« La COVID nous a appris à définir nos priorités et nos valeurs », a déclaré l’imam Hamed Slimi. « Elle nous a rendus humbles et nous a dirigés vers la foi pour trouver la consolation et le soutien. C’est la nature essentielle du service à caractère religieux ».
Le cardinal Gérald Lacroix a ajouté : « La foi nous permet de vivre au quotidien dans l’amour et le service. L’amour nous soutient et nous permet de traverser la tempête avec espoir, ce qui nous permet d’être des croyants et des citoyens ».
D’autres intervenants ont souligné la manière dont les communautés confessionnelles entreprennent des actes concrets de service pour prendre soin de leur entourage - en particulier des personnes âgées ou vulnérables.
La « bénédiction de clôture » de l’événement a été donnée par Deloria Bighorn, présidente de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada.
« Au-delà de notre grande diversité, la famille humaine est une, et cette compréhension doit être au cœur de tous nos discours et de toutes nos actions », a-t-elle déclaré. « La religion nous appelle à nous rassembler en tant que famille humaine, unie face à une crise sans précédent et désastreuse. C’est précisément face à des défis aussi importants que celui de la pandémie que le pouvoir de la foi brille. C’est une force capable de guérir, de générer l’autodiscipline et de restaurer l’engagement à un comportement noble ».
Mme Bighorn a indiqué que « notre capacité à ne faire qu’un » est « notre meilleure réponse à cette pandémie ». À cet égard, elle a cité le passage suivant des écritures bahá’íes : « Ne soyez pas satisfaits tant que chacun de ceux qui vous occupent ne devienne pour vous comme un membre de votre famille. Considérez chacun soit comme un père, soit comme un frère, soit comme une sœur, soit comme une mère, soit comme un enfant. Si vous y parvenez, vos difficultés disparaîtront, vous saurez quoi faire ». [traduction]
Dans ses derniers commentaires, le Premier ministre a réfléchi à la valeur de la diversité dans la vie canadienne et a souligné l’importance des valeurs communes qui « influencent notre façon de soutenir les plus vulnérables pour offrir un meilleur présent et un meilleur avenir à tous ceux avec qui nous vivons sur cette terre ».