Le 12 novembre les bahá’ís du Canada, leurs amis et leurs voisins se réuniront pour célébrer l’anniversaire de la naissance de Bahá’u’lláh, le prophète qui a fondé la foi bahá’íe.
Partout dans le monde, la commémoration de sa naissance est un des jours saints que les communautés bahá’íes célèbrent d’une manière qui reflète leur culture, illustrant ainsi le thème central de la foi bahá’íe – l’unité dans la diversité.
Bahá’u’lláh est né à Téhéran en Iran en 1817, et reçoit le nom de Husayn Ali. Son père, Mírzá Abbás Núrí, est un homme fortuné et important qui a été ministre à la cour de Fath-‘Alí Sháh, et plus tard gouverneur du Burujird et du Luristan. Malgré qu’il appartienne à une classe privilégiée, Bahá’u’lláh n’a jamais été attaché aux richesses.
Après le décès de son père en 1839, le gouvernement persan offre à Bahá’u’lláh un poste ministériel, pour remplacer son père, mais il le refuse, choisissant plutôt de servir les pauvres de la ville. En raison de sa générosité sans bornes et de la considération qu’il accorde à ceux qui sont dans le besoin, on le surnomme « le père des pauvres ».
Bahá’u’lláh est renommé pour sa sagesse et on lui demande son avis sur une multitude de sujets. Même les dirigeants spirituels lui adressent leurs questions sur des sujets spirituels et théologiques difficiles. On raconte qu’un jour, un grand érudit bien connu, Shaykh Muhammad-Taqí, a demandé aux centaines d’étudiants réunis autour de lui d’expliquer une tradition islamique. Aucun d’entre eux n’y parvient, sauf Bahá’u’lláh, qui n’a jamais fréquenté l’école et dont l’explication laisse le grand homme bouche bée.
En 1852, parce qu’il est disciple du Báb, le chef d’un mouvement religieux qui a ébranlé les fondements de la société persane dans les années 1840, Bahá’u’lláh est emprisonné, et c’est là qu’il reçoit une révélation divine. Après sa mise en liberté, il est exilé à plusieurs reprises vers divers lieux de l’Empire ottoman. Durant son séjour à Bagdad, Bahá’u’lláh déclare sa mission divine, disant qu’il est titulaire des nouveaux enseignements spirituels prédits par le Báb. Avec les membres de sa famille et d’autres disciples, il est finalement exilé jusqu’à la ville-prison d’Acre, aujourd’hui en Israël.
Le principe central des enseignements de Bahá’u’lláh est celui de l’unité de l’humanité. Il enseigne que la famille humaine, après une longue et turbulente adolescence, est arrivée à la période de sa maturité, au cours de laquelle son unification, pour former une société mondiale et juste, pourra enfin être réalisée. Bahá’u’lláh énonce plusieurs principes essentiels à l’établissement d’une société pacifique, juste et unie : l’abandon de toutes formes de préjugés, l’égalité des femmes et des hommes, la cohérence de la vérité religieuse, l’élimination des extrêmes de pauvreté et de richesse, l’établissement d’une éducation universelle, l’admission du fait que la vraie religion est en harmonie avec la raison et la science.
Au Canada, la commémoration des jours saints, comme le jour de la naissance de Bahá’u’lláh, prend souvent la forme de rencontres de prière, de musique et de célébration, ouvertes à tous.