Du 21 avril au 2 mai, les bahá’ís partout au Canada célèbrent la « plus grande fête », de Ridván, qui marque l’anniversaire de la déclaration publique de Bahá’u’lláh, en 1863, de sa mission divine.
Le Centre national bahá’í du Canada, à Thornhill en OntarioCette période de douze jours, considérée par les bahá’ís comme « la plus sacrée et la plus significative » de toutes les fêtes bahá’ies, commémore les douze jours passés par Bahá’u’lláh dans un jardin sur la rive du Tigre près de Baghdád. Il avait planté sa tente à cet endroit et y rencontrait des petits groupes de disciples qui furent les premiers à qui il proclama sa mission en tant que nouveau messager de Dieu. Ridván (un mot arabe qui veut dire paradis) est le nom que Bahá’u’lláh donna à ce jardin très particulier. Au sujet de cette période, Bahá’u’lláh a écrit : « Réjouis-toi! -Que ton allégresse soit extrême, ô peuple de bahá […] en te remémorant le jour de suprême félicité […]. »
La période de Ridván fut une période aigre-douce, car Bahá’u’lláh devait dire adieu à la population iraquienne et se préparer à son exil à Constantinople. Déjà en exil de sa Perse natale depuis une dizaine d’années, il s’agissait du plus récent d’une série d’exils imposés à Bahá’u’lláh, d’abord par le gouvernement persan, puis par celui de l’Empire ottoman.
Aujourd’hui, durant la période de Ridván, les bahá’ís se rencontrent pour célébrer la naissance de leur Foi. Quand cela est possible, ils prennent congé de leur travail ou de leurs études pour observer les trois jours désignés spécifiquement comme jours saints bahá’ís, soit le premier, le neuvième et le douzième jour de Ridván (les 21 avril, 29 avril et 2 mai, respectivement). Ils marquent le jour où Bahá’u’lláh est arrivé dans le jardin, le jour où sa famille y est arrivée et le jour où son groupe est parti pour Constantinople.
C’est aussi normalement durant Ridván que les bahá’ís élisent les membres de leurs corps administratifs locaux et nationaux, les assemblées spirituelles. Bahá’u’lláh a créé une structure responsable de l’administration des affaires de sa Foi, composée de conseils élus démocratiquement aux plans local, national et mondial.
Le 21 avril, les bahá’ís vivant dans approximativement 10 000 localités, partout dans le monde, dont environ 250 communautés bahá’íes au Canada, votent pour l’élection de leur assemblée spirituelle locale. Cette année, toutefois, l’élection de l’Assemblée spirituelle nationale du Canada et des assemblées spirituelles nationales de quelque 170 autres pays et territoires, n’aura lieu qu’en mai, puisque le Congrès international bahá’í (qui se tient tous les cinq ans à Haïfa, en Israël) aura lieu vers la fin de la période de Ridván pour élire le conseil administratif mondial, la Maison universelle de justice.