Le 21 mars, des millions de personnes partout sur la planète vivront une autre étape au rythme d’un nouveau calendrier. Au Canada quelque 35 000 personnes célébreront le Nouvel An bahá’í, le Naw-Rúz, en compagnie de leur famille et de leurs amis.
De nombreuses cultures de racine indo-européenne marquent l’équinoxe de printemps par des traditions anciennes qui soulignent cette occasion. Dans le calendrier bahá’í, le Naw-Rúz marque le début d’une nouvelle année.
Partout les bahá’ís célèbrent ce jour de fête, qui est considéré comme un jour saint, et est donc chômé. En choisissant l’équinoxe de printemps comme date pivot pour son calendrier, Bahá’u’lláh, le prophète fondateur de la foi bahá’íe a donné un nouveau sens spirituel à ce moment. Ces adeptes s’efforcent de le mieux comprendre et de le concrétiser.
Une période de jeûne et de renouvellement spirituelle de dix-neuf jours précède le Naw-Rúz et lui est intimement liée. Les bahá’ís se servent de ce mois pour se préparer à entreprendre la nouvelle année avec une nouvelle vigueur.
Le 20 mars en soirée et toute la journée du 21, partout au Canada les communautés organiseront des centaines de célébrations pour le Naw-Rúz. Dans certains cas, les festivités et les projets de service s’étendront aux jours suivants, quand divers groupes plus ou moins nombreux s’efforceront de trouver de nouvelles façons de célébrer le rythme syncopé d’un calendrier par rapport à un autre.
Emily Rushdy et Matt Kianfar, qui habitent des immeubles voisins dans un quartier de Toronto, font partie d’un groupe de jeunes familles qui organise une célébration du Naw-Rúz pour leur quartier. Ils ont l’intention de se servir de la salle commune de leur immeuble et ont invité des amis et d’autres gens de l’immeuble qu’ils ont rencontrés au cours de l’année.
« Nous aimons beaucoup être hôtes de célébrations des jours saints », explique Mme Rushdy, qui est une jeune mère de 29 ans de deux enfants. « Il n’existe pas en ce moment d’autre occasion que tous nos voisins peuvent célébrer ensemble dans cet immeuble. Pour nous et nos connaissances, de telles occasions sont précieuses. Elles nous permettent de mieux nous connaître en tant que voisins et de devenir de meilleurs amis. »
« J’ai vraiment hâte de célébrer le Naw-Ruz dans notre quartier », explique M. Kianfar, un infirmier de 29 ans, « en partie parce que cela nous aide à nous ouvrir aux gens qui appartiennent à d’autres confessions et à rencontrer les gens qui vivent près de nous. »
Le programme devrait être simple, mais l’atmosphère sera chaleureuse. Il y aura un souper partage, des prières, des lectures appropriés pour l’occasion, de la musique, et peut-être de la danse. Ils espèrent que l’atmosphère ouverte et familiale sèmera de la joie dans leur milieu de vie.
M. Kianfar qui est récemment revenu à Toronto et qui a emménagé par hasard dans l’immeuble voisin de la famille Rushdy et de quelques autres familles bahá’íes est très enthousiaste pour ce projet.
« Pour moi, une nouvelle année c’est un moment de revitalisation et une telle rencontre communautaire devrait revitaliser et revigorer l’esprit de notre communauté. »