Le 21 avril, les bahá’ís du Canada célébreront le premier jour de la fête du Ridván — aussi connue comme « la reine des fêtes » — le plus important des jours saints bahá’ís. Cette fête de douze jours commémore l’occasion où, en 1863, Bahá’u’lláh a déclaré publiquement être un messager de Dieu. Bahá’u’lláh est le prophète fondateur de la foi bahá’íe.
Dans plus de 2 300 localités, les bahá’ís du Canada se rassembleront avec leurs amis pour marquer cette occasion joyeuse, dans une atmosphère d’amitié, de dévotions et de musique. La nature des festivités peut varier d’une localité à l’autre selon la couleur culturelle de l’endroit.
« Ridván », un mot arabe qui signifie « paradis », est le nom que les disciples de Bahá’u’lláh ont donné au beau jardin Najibiyyih, de Bagdad, où cet événement a eu lieu.
À Bagdad en 1863, après avoir reçu le décret des autorités ottomanes l’exilant à Constantinople (aujourd’hui Istanbul en Turquie), Bahá’u’lláh quitta sa maison pour se rendre dans un jardin où il demeura du 21 avril au 2 mai, pendant les préparatifs pour le long voyage. C’est dans ce jardin, que Bahá’u’lláh a pour la première fois expliqué publiquement la nature et le but de sa mission et c’est là qu’un grand nombre d’admirateurs sont venus lui faire leurs adieux avant son départ pour Constantinople.
Le gouvernement de la Perse qui s’inquiétait de son influence croissante avait demandé aux autorités ottomanes d’exiler Bahá’u’lláh. Au dix-neuvième siècle, Bagdad était un important carrefour, et les autorités persanes craignaient que la nouvelle religion ne se propage, dans la région et ailleurs, si on permettait à Bahá’u’lláh de demeurer dans cette ville et d’y rencontrer les voyageurs et les pèlerins.
Bahá’u’lláh fut d’abord exilé à Constantinople (aujourd’hui Istanbul, en Turquie), puis à Adrianople (Edirne en Turquie) et finalement, en 1868, à Acre, une ville prison dans une région éloignée de l’Empire ottoman (aujourd’hui en Israël), où il a passé les vingt-quatre dernières années de sa vie.
Le Ridván est aussi la période durant laquelle les bahá’ís élisent leurs conseils locaux et nationaux, les assemblées spirituelles. Ainsi, dans des centaines de localités du Canada, les bahá’ís éliront les neuf membres de leur assemblée spirituelle locale. Ces assemblées sont élues chaque année et sont responsables des affaires de la communauté bahá’íe de leur localité. De plus, 170 délégués de toutes les régions du Canada viendront à Toronto pour participer au Congrès national bahá’í qui se tiendra du 24 au 27 avril. Ils éliront l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, l’organisation nationale composée de neuf membres qui sera chargée des affaires de la communauté canadienne pour un an.
Les bahá’ís s’efforcent d’agir conformément à la nature spirituelle des élections bahá’íes. Celles-ci ne comportent pas de propositions de candidats et les électeurs sont appelés à réfléchir aux qualifications requises pour servir la collectivité, et votent par scrutin secret. Les électeurs sont libres de voter pour ceux qui reflètent le mieux les « qualités nécessaires de loyauté incontestable, de dévouement désintéressé, d’esprit bien formé, de compétence reconnue et de mûre expérience ».
Trois des douze jours de la fête du Ridván, qui dure du 21 avril au 2 mai, font l’objet d’une commémoration particulière: le 21 avril, jour de la déclaration de Bahá’u’lláh; le 29 avril, jour où sa famille s’est jointe à lui dans le jardin; le 2 mai, jour où Bahá’u’lláh et sa famille ont quitté Bagdad.