Le 21 avril, les bahá’ís partout au Canada célèbreront le premier jour de la fête du Ridván (prononcé RIZ-van), qui commémore la déclaration publique de Bahá’u’lláh , au cours de laquelle il a annoncé être un messager de Dieu. Les bahá’ís appellent cette période « la plus grande Fête » ou la « reine des fêtes ».
Ridván est un mot arabe qui signifie« paradis ». C’est aussi le nom d’un jardin jadis situé sur les berges du Tigre, près de Baghdád, et connu pour sa grande beauté.
En 1863, après un exil d’une dizaine d’années en Iraq, Bahá’u’lláh a appris des autorités ottomanes qu’en raison de son influence grandissante et à la demande du gouvernement persan, il serait de nouveau exilé avec sa famille, plus loin encore de sa Perse natale (aujourd’hui l’Iran). Avant de quitter Baghdád, Bahá’u’lláh a franchi le Tigre et passé douze jours au jardin du Ridván, pour y recevoir ceux qui désiraient lui dire adieu, dont plusieurs étaient profondément bouleversés par son départ imminent. Cet anniversaire est néanmoins célébré dans la joie, puisqu’il marque l’occasion où Bahá’u’lláh a annoncé publiquement son rôle et sa mission.
Plus tard, l’exil de Bahá’u’lláh l’a conduit jusqu’à Constantinople (Istanbul, en Turquie), à Andrinople (Edirne, en Turquie) et finalement à la ville-prison d’Acre (aujourd’hui en Israël), où il est arrivé en 1868 et a passé les 24 dernières années de sa vie.
Étant donné que Bahá’u’lláh a été exilé jusqu’en Israël et y a été inhumé, le centre administratif mondial de la communauté bahá’í se trouve à Haïfa. C’est là que sont situés les bureaux de son conseil mondial de direction et de ses principaux organes administratifs. Ce conseil est élu tous les cinq ans par les membres des conseils nationaux du monde entier.
L’élection mondiale a lieu cette année et les membres du conseil canadien – l’Assemblée spirituelle nationale – se joindront, à Haïfa, à leurs collègues de 171 pays pour élire la Maison universelle de justice au cours de la fête du Ridván. De la même manière, à l’échelon local, les bahá’ís participeront, dans leur municipalité, à l’élection d’une assemblée spirituelle locale, chargée des affaires de leur communauté.
Partout dans le monde, lors de ces milliers de réunions électorales, les bahá’ís chercheront à préserver le caractère spirituel de leurs élections, dans un processus exempt de nominations, de mises en candidature et de campagnes électorales. Conscients que chaque électeur est libre de voter pour les personnes qui manifestent le mieux les qualités « de loyauté incontestable, de dévouement désintéressé, d’esprit bien formé, de compétence reconnue et de mûre expérience », les électeurs acceptent avec détachement les résultats du scrutin.
Cette fête d’une durée de douze jours, qui débute le 21 avril et se termine le 2 mai, comporte trois jours saints fériés : le 21 avril, qui célèbre la déclaration de Bahá’u’lláh; le 29 avril, qui commémore le jour où sa famille l’a rejoint dans le jardin du Ridván; et le 2 mai, qui marque l’anniversaire du jour où Bahá’u’lláh et sa famille ont quitté le jardin pour entreprendre leur long voyage. Les bahá’ís sont censés prendre congé ces jours-là.