En décembre, les bahá’ís du Canada se sont joints aux citoyens de sensibilité analogue partout au pays pour célébrer le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
C’était le 10 décembre 1948 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies adoptait et proclamait cette déclaration sur les droits de la personne, un document aujourd’hui reconnu comme fondamental par le mouvement mondial de défense des droits fondamentaux de la personne et qui est depuis devenu le document le plus traduit au monde.
À Victoria en Colombie-Britannique, les bahá’ís faisaient partie des 150 personnes rassemblées par la société multiconfessionnelle locale pour marquer l’occasion. La conférencière bahá’íe, la Dre Mary-Wynne Ashford, ancienne présidente de l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire a décrit l’émergence d’organisations de la société civile, dont le mouvement de défense des droits de la personne, comme « la plus récente superpuissance à voir le jour dans le monde ». La société civile est de plus en plus considérée comme une force qui fait contrepoids aux gouvernements et aux grandes entreprises.
Partout dans le monde, les bahá’ís travaillent avec des organisations non gouvernementales pour appuyer toute une gamme de concepts et de mouvements progressistes, encouragés dans les Écrits de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe. Bahá’u’lláh a souvent dit qu’il était important de prendre en considération le point de vue moral dans nos efforts pour développer une civilisation plus juste. Conformément à ce point de vue, M. Gerald Filson, qui représentait la Communauté bahá’íe canadienne à la rencontre de Victoria, a parlé de l’équilibre qui doit être maintenu entre les moyens moraux et légaux pour faire avancer les questions relatives aux droits de la personne, partout dans le monde. Une autre bahá’íe, Mme Linda Kavelin-Popov, a animé pour une cinquantaine d’enfants un atelier portant sur l’idée de devenir la meilleure personne possible et qui se servait de la matière développée a cours du projet sur les vertus.
Les bahá’ís de Dunnville en Ontario ont organisé une allocution par Mme Marina Nemat, auteure du livre Prisoner of Teheran. Mme Nemat a raconté son incarcération à la tristement célèbre prison Evan. Elle a aussi parlé à un grand auditoire étudiant dans une école secondaire locale. Un nombre important de bahá’ís canadiens, dont bon nombre viennent d’Iran, ont eux-mêmes été victimes de violations des droits de la personne, soit en étant emprisonnés, renvoyés de leur emploi ou de leur école, ou même torturés, en raison de leurs convictions. Les provisions de la Déclaration universelle des droits de l’homme mentionnent spécifiquement le droit à la liberté de croyance religieuse.
À Cochrane en Alberta, la communauté bahá’íe a organisé dans un café local une discussion en groupe sur la situation des droits de la personne partout dans le monde. Mme Judie Bopp a ouvert la rencontre avec un survol historique de la contribution de la foi bahá’íe à la formulation et au développement des droits de la personne dans le monde. Elle faisait remarquer, par exemple, que la Communauté internationale bahá’íe avait fait une présentation à la première séance de la Commission des droits de l’homme en 1947. A cette même rencontre, le chroniqueur Warren Harbeck a parlé de récentes violations des droits de la personne en Asie et en Afrique, alors que le conseiller municipal Ross Watson, un ancien membre de la Commission des droits de la personne d’Alberta, a parlé de la législation de l’Alberta sur les droits de la personne. Par la suite, M. Harbeck a consacré une chronique à ce sujet dans le journal local The Eagle.
Les bahá’ís de St. Marys en Ontario ont abordé l’occasion d’un angle différent en organisant trois activités distinctes. Ils ont préparé un présentoir pour la foire sur les droits de la personne tenue à la bibliothèque locale. Ils ont organisé une exposition d’art en l’honneur du travail accompli par divers groupes locaux et par le conseil municipal de St. Marys pour promouvoir les droits de la personne. Enfin, ils ont tenu un dîner de collecte de fonds et une moitié de l’argent a été donné à la banque d’alimentation de St. Marys alors que l’autre moitié a été contribuée à un groupe d’aide à l’étranger appelé Wells 4 Africa.