Ajax, Ontario, le 13 décembre 2010 (SCNB) — Pour marquer la Journée mondiale des droits de la personne des Nations unies, le 10 décembre, les bahá’ís d’Ajax en Ontario ont organisé une réunion publique sur le thème « Renverser les piliers de l’oppression ».
Susanne E. Tamás, directrice du Bureau des relations gouvernementales de la communauté bahá’íe du Canada, a prononcé la principale allocution. Le programme avait commencé par quelques mots de la part de dignitaires locaux, une pièce de musique jouée par Saba Hajizadeh et un survol historique au sujet de la déclaration universelle des droits de l’homme, par Anisa Hajizadeh, qui présidait à la réunion.
Mme Tamás a parlé de l’importance de la Déclaration universelle des droits de l’homme. « C’est une des choses qui nous appartient à tous et qui nous concerne tous… Imaginez un monde où ce document n’existe pas et où il n’est pas possible d’avoir recours à la justice quand des violations ont lieu. Les lois peuvent nous protéger jusqu’à un certain point, mais nous avons aussi besoin d’une autre dimension – en plus d’un régime judiciaire, nous devons avoir une conviction morale. »
Selon Mme Tamás, la communauté bahá’íe d’Iran offre à tous l’exemple d’une approche visant à susciter des changements sociaux mais qui est conforme aux normes légales et morales.
« La résistance des bahá’ís en Iran, face à l’oppression et à la tyrannie, s’appuie essentiellement sur leur croyance fondamentale en la notion de l’unité de l’humanité. Chaque aspect de la vie des bahá’ís d’Iran a souffert de l’oppression mais leur réponse a été de travailler à leur propre développement et à celui de la collectivité en général. Leur réponse à l’oppression perpétrée par leur gouvernement a été non pas d’assumer le rôle de victime ou de se rebeller avec violence mais plutôt d’obéir à leur gouvernement, de faire preuve d’ingénuité pour surmonter les restrictions injustes qui leur avaient été imposées et de continuer à tendre la main à leurs concitoyens iraniens, même dans les conditions les plus dures, prouvant ainsi leur adhésion au principe de l’unité de l’humanité. »
Mme Tamás a captivé son auditoire en décrivant les séances de la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies sur les droits de la personne et celles du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, auxquelles elle a assisté. Elle a parlé sans détours des défis d’ordre moral auxquels les gouvernements du monde et leurs diplomates font face, disant qu’ils doivent apprendre à surmonter les motifs financiers et politisés et vraiment s’intéresser au but du régime international des droits de la personne, qui est de protéger les êtres humains et les collectivités, partout dans le monde.
Un moment fort de la réunion s’est produit quand dans la salle, une grand-mère canadienne d’origine africaine s’est levée pour exprimer son entier accord à la suggestion de Mme Tamás, à l’effet qu’il serait utile d’ajouter un préambule à la Déclaration des droits de la personne, pour déclarer l’unité et l’unicité de la famille humaine. Cette dame a dit être entièrement d’accord et elle a remercié les organisateurs de la réunion. Mme Tamás et la dame se sont embrassées donnant expression aux sentiments d’unité et de solidarité prévalant dans la salle. Tous semblaient d’avis que l’objectif ultime des efforts pour promouvoir les droits de la personne devrait être une prise de conscience de l’unité de l’humanité et la concrétisation de cette notion, ce qui donnerait une grande impulsion au progrès de la cause des droits de la personne partout dans le monde.