Des représentants officiels et des membres de la communauté bahá’íe du Canada ont pris une part active à la conférence annuelle de 2017 de la Fondation canadienne des relations raciales, qui a eu lieu à Toronto les 26 et 27 octobre.
La conférence s’est déroulée sous le thème « Canada inclusif - 2017 et au-delà » et elle a présenté toute une gamme de conférenciers et d’ateliers sur des sujets comme l’élimination du racisme et de la discrimination, et la difficulté de bâtir une société plus cohésive. La Fondation canadienne des relations raciales a été établie par un acte du Parlement en 1996, en référence à l’Entente de redressement à l’égard des Canadiens japonais, qui admettait que le Canada avait traité les Canadiens japonais injustement durant et après la Seconde Guerre mondiale.
« La Fondation canadienne des relations raciales joue un rôle important dans notre société », a dit M. Gerald Filson, directeur des Affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada. « Elle encourage un dialogue public aux échelons local, régional et national sur certaines des questions les plus pressantes auxquelles nous devons faire face, comme la réconciliation avec les autochtones, la compréhension interconfessionnelle, l’élimination des crimes haineux et l’appréciation de la diversité. »
Un des principaux conférenciers cette année était le chef Robert Joseph, directeur général de Reconciliation Canada. Il a encouragé les personnes présentes à la conférence de penser que la réconciliation est un processus qui consiste à bâtir de nouvelles relations et de créer une coexistence pacifique au Canada. « Cela exigera bien des discussions entre nous tous. Il faut que nous réconciliions nos conceptions du monde, que nous incluions celle des autochtones dans la conversation, afin de faire de notre pays un meilleur pays. »
D’autres conférenciers ont parlé du rôle de la religion dans la société canadienne, de l’importance de la Charte des droits et libertés, et de la relation entre les services de police et les communautés.
La communauté bahá’íe a organisé un atelier sur le rôle de la jeunesse dans la création d’une société plus inclusive. Y ont participé plusieurs voix importantes parmi les jeunes, qui ont parlé des idées qui éclairent leur travail auprès de la jeunesse, et comment celles-ci favorisent concrètement l’autonomisation des jeunes de divers milieux.
Le premier conférencier, Sean Twyford, qui est directeur des stratégies concernant la jeunesse dans l’administration publique de l’Ontario, a parlé de l’évolution des points de vue sur la relation qui existe entre les jeunes et l’engagement civique. « Nous devons nous assurer que les voix des jeunes sont intégrées à ce que nous faisons », a-t-il dit. « Pour le gouvernement, la chose la plus importante est ce qui se fait entre deux élections. »
Shaneeza Ally, directrice administrative de l’organisation For Youth Initiative, a dit que celle-ci travaillait pour que l’on perçoive les jeunes comme des agents du changement et non comme étant le problème. « Tous les jeunes méritent d’avoir une chance de réussir », a-t-elle dit. Elle a ajouté que dans de nombreux quartiers urbains, la diversité est la norme et non l’exception. Elle a dit que pour travailler efficacement avec les jeunes il faut les accompagner alors qu’ils apprennent à devenir des chefs de file, et il faut que des adultes les appuient.
Hoda Farahmandpour, une des directrices à Wordswell, une organisation d’inspiration bahá’íe de Toronto, a parlé des concepts qui sous-tendent ses programmes d’autonomisation des jeunes. Elle souligné le point de vue de son organisation sur la motivation, disant qu’ils tenaient pour acquis que les jeunes sont « motivés par une soif de savoir et par un désir d’avoir des liens d’amitié véritable », et que cela dictait comment les programmes étaient organisés. Elle a donné des exemples montrant comment les jeunes peuvent devenir de bons bâtisseurs de communauté et a mentionné l’expérience de deux groupes d’autonomisation des jeunes de Toronto qui ont aidé à démanteler des préjugés qui existaient entre leurs quartiers.
Ashraf Rushdy, coordinateur de projet de la Communauté bahá’íe du Canada, a présidé cette table ronde. Il a dit « Nous voulions créer un espace où nous pourrions avoir un autre type de conversations sur l’excellent travail qui se fait pour promouvoir l’autonomisation des jeunes. Nous désirions examiner la relation qui existe entre les idées et la pratique, et ce que nous pouvions apprendre les uns des autres. »
Durant la conférence une vidéo préparée par un groupe d’autonomisation des jeunes de Hamilton, en Ontario, a été présentée. Cette équipe composée de Jason Amri, Naseem Anvari, Nur Elmasri, Faran Mostaghim, Roya Mostaghim, Shadi Rahmatyan, et Shayda Rahmatyan, a gagné le prix d’un concours national qui encourageait les jeunes canadiens à « faire preuve de créativité pour exprimer leur compréhension des valeurs et de l’identité canadienne ». On peut voir cette courte vidéo ici.