La plupart des Canadiens se réjouissent de l’arrivée du 21 mars et de l’équinoxe vernal qui signale le premier jour du printemps. Pour les bahá’ís, cette journée a une signification plus profonde : c’est la fête du Naw-Rúz, le Nouvel An bahá’í. Ce Naw-Rúz marquera le début de l’année 170 du calendrier bahá’í.
Ce jour souligne aussi la fin d’une période de jeûne pour les bahá’ís âgés de 15 à 70 ans. Du 2 au 20 mars, du lever au coucher du soleil, les bahá’ís s’abstiennent de nourriture et de boisson pour se régénérer spirituellement et se préparer à l’année qui débute. Les malades, les voyageurs, les personnes qui effectuent des travaux lourds et les femmes enceintes ou qui allaitent sont dispensés de jeûner.
En plus de marquer l’avènement d’une nouvelle année, le Naw-Rúz est un jour saint célébré par les bahá’ís du monde entier. Comme aucune tradition n’y est associée, le Naw-Rúz est fêté de différentes façons parmi les diverses cultures du monde qui composent la communauté bahá’íe, et chaque célébration possède donc sa couleur locale.
Cheshmak Farhoumand-Sims d’Ottawa et son mari, Michael, ont tous deux grandi dans des familles bahá’íes et la célébration du Naw-Rúz a toujours fait partie de leur éducation. Maintenant, ils s’efforcent d’enseigner à leur jeune fils l’importance du Naw-Rúz. « Tandis que nous réfléchissons sur l’année écoulée et que nous nous fixons des objectifs personnels et spirituels pour la prochaine année, nous essayons de créer des traditions familiales pour inculquer chez notre fils l’amour du Naw-Rúz et des autres jours saints », a confié Mme Farhoumand-Sims. « C’est une occasion de se retrouver en famille et entre amis, d’accueillir des gens à la maison et d’attendre avec impatience le retour du beau temps après l’hiver et sa froidure! »
Comme les célébrations des jours saints sont ouvertes à tous, les amis des bahá’ís se joignent souvent à eux pour fêter le Naw-Rúz. Katrina Fleming, de Stony Plain en Alberta, a assisté à son premier Naw-Rúz avec Jason, qui était à l’époque son futur mari, à Fredericton au Nouveau-Brunswick, il y a treize ans.
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle avait le plus apprécié de son premier Naw-Rúz, Mme Fleming a répondu que c’était l’atmosphère conviviale et accueillante, sans cérémonie ni formalité. « La célébration était simple, ce que la plupart des gens comprennent et apprécient. Il y avait des enfants, des adultes de tous âges, et des personnes de diverses origines ethniques. »
Bahá’íe depuis deux ans, Mme Fleming dit que la seule différence qu’elle ait remarquée, au cours des années, dans la façon dont le Naw-Rúz est célébré, est la taille des communautés au sein desquelles elle a vécu avec sa famille. « Là où je vis aujourd’hui, c’est très petit et notre célébration du Naw-Rúz ne réunit pas plus de huit personnes; nous n’avons donc pas la diversité ethnique des plus grandes villes comme Edmonton ou Fredericton. Nous récitons des prières, nous lisons des histoires ou des textes… et, bien sûr, nous mangeons! L’avantage des petites communautés, c’est qu’il est facile d’y créer une atmosphère chaleureuse et familière. »
Bien que les célébrations du Naw-Rúz et des autres jours saints varient d’une communauté locale à l’autre, on y retrouve toujours les éléments essentiels que sont la prière, la réflexion et l’amitié.