‘Abdu’l-Bahá s’est éteint en Terre sainte le 28 novembre 1921. Sa vie et son œuvre seront commémorées au Canada et dans le monde entier au cours de cette année du centenaire.
‘Abdu’l-Bahá était une figure singulière dans l’histoire religieuse : fils aîné de Bahá’u’lláh, il était connu des bahá’ís comme le parfait exemple et le Mystère de Dieu, une incarnation vivante des enseignements de Bahá’u’lláh.
Un site Web consacré à la commémoration du centenaire, y compris la relation unique de ‘Abdu’l-Bahá avec le Canada, est maintenant accessible au public. Le site Web comprend des liens vers un essai spécial sur l’importance de l’année du centenaire, des liens pour télécharger des livrets contenant des prières et des histoires sur l’exemple de ‘Abdu’l-Bahá, ainsi que des sites Web actualisés liés à la visite de ‘Abdu’l-Bahá au Canada en 1912.
La personne de ‘Abdu’l-Bahá
Enfant, ‘Abdu’l-Bahá a été témoin de l’incarcération de son père, Bahá’u’lláh, et il a été exilé avec sa famille de son Iran natal à Bagdad, puis à la prison ottomane d’Acre. Pendant l’emprisonnement de Bahá’u’lláh, ‘Abdu’l-Bahá a pris soin de sa famille et de ses disciples, a aidé à protéger son père et s’est occupé des pauvres et des nécessiteux. Bahá’u’lláh a ordonné à ses disciples de se tourner vers ‘Abdu’l-Bahá après sa mort.
En 1908, les événements liés à la révolution des jeunes-turcs mettent fin à la période d’emprisonnement et d’exil de ‘Abdu’l-Bahá. Il entreprend un voyage historique en Égypte, en Europe et en Amérique du Nord. Ses discours publics transmettent le message essentiel de la foi bahá’íe et le relient aux besoins pressants de l’humanité, mettant l’accent sur la cause de la paix, l’égalité des femmes et des hommes, la justice raciale, la réforme sociale et le rôle de la religion dans la société.
‘Abdu’l-Bahá et le Canada
‘Abdu’l-Bahá a visité Montréal du 30 août au 9 septembre 1912. Il a été invité et accueilli par May et William Sutherland Maxwell, dont la maison est maintenant considérée comme un sanctuaire bahá’í. ‘Abdu’l-Bahá a parlé à des milliers de personnes et son passage à Montréal a fait l’objet de dizaines d’articles dans les quotidiens français et anglais.
Il s’est adressé à des publics très divers en parlant de l’unicité de la religion, de l’éradication des préjugés, de l’égalité des femmes et des hommes, de la science et de la religion, de la recherche de la vérité et de la justice économique. Il a lancé un avertissement prophétique sur l’imminence d’une guerre en Europe.
‘Abdu’l-Bahá a exhorté son auditoire à accepter l’idéal d’unicité de l’humanité et de travailler à en faire une réalité : « Faisons passer le royaume, le paradis terrestre, du potentiel au réel. »
Plus tard, ‘Abdu’l-Bahá a écrit une série de lettres au Canada, qualifiant le pays de « pays heureux » et rappelant la « joie extrême » associée à son séjour à Montréal.
Le décès de ‘Abdu’l-Bahá
‘Abdu’l-Bahá est décédé à Haïfa vers 1 heure du matin le 28 novembre 1921. L’anniversaire de son décès est commémoré comme un jour saint bahá’í.
Les médias du monde entier ont souligné l’importance de son décès. Ses funérailles à Haïfa ont été suivies par environ dix mille personnes, dont des Juifs, des chrétiens, des musulmans, des Druzes, des Égyptiens, des Grecs, des Turcs, des Kurdes, et une foule de ses amis américains, européens et autres.
« ‘Abdul Baha était un homme d’une grande puissance spirituelle et d’une présence imposante, et son nom était révéré dans tout le Moyen-Orient et ailleurs », affirmait une nécrologie du London Times.
Le développement de la communauté bahá’íe depuis le décès de ‘Abdu’l-Bahá
Depuis sa disparition, les écrits de ‘Abdu’l-Bahá continuent d’être une source de direction pour la communauté bahá’íe. Il a écrit des volumes de correspondance aux bahá’ís du monde entier, clarifiant certains aspects des enseignements bahá’ís, favorisant l’expansion de la communauté bahá’íe, encourageant la création d’institutions bahá’íes locales et guidant les premières initiatives éducatives, sociales et économiques.
Le testament de ‘Abdu’l-Bahá est également devenu le fondement de l’ordre administratif de la communauté bahá’íe. Dans ce document, ‘Abdu’l-Bahá a nommé son petit-fils, Shoghi Effendi, comme gardien et chef de la foi bahá’íe. Il développe les écrits de Bahá’u’lláh sur l’établissement de la Maison universelle de justice, en définissant les conditions de son élection et la nature de son autorité. Le testament prévoit également l’établissement d’assemblées spirituelles nationales dans chaque pays.
Depuis le décès de ‘Abdu’l-Bahá, la foi bahá’íe s’est établie et organisée institutionnellement dans pratiquement tous les pays. Chaque année, des centaines de milliers d’élections locales bahá’íes ont lieu et des conseils nationaux bahá’ís sont élus dans plus de 180 pays.
La construction d’un mausolée pour ‘Abdu’l-Bahá, conçu par l’architecte canadien Hossein Amanat, est en cours près de la ville d’Acre, en Israël.